Ne vous fiez pas à la pose un peu maniérée de la photographie: Edmond Rainat est un authentique acrobate. Il est le premier à réaliser en 1895 un double saut périlleux de trapèze à trapèze, puis un triple en 1908, sans l’aide d’un « catcher ». Ce travail « de bâton à bâton » exige du voltigeur davantage de puissance, d'adresse et dee concentration plus importantes que lorsqu’il est propulsé par un porteur.
Rainat nait à La Machine en 1877 (il est agé de 23 ans sur a photo) et comme nombre de jeunes gens effrayés par les accidents mortels dans la mine en 1890, il part à Paris pour se placer. C'est là-bas qu'il montre ses dons pour l'acrobatie.
En 1909 il donne dans sa ville natale, un spectacle organisé par l'Union Fraternelle Machinoise. Quelques temps plus tard, un enfant de 8 ans tente d'imiter l'artiste: il bricole un trapèze...et se casse un bras.
La carrière d'Edmond Rainat sera longue : à l'âge de cinquante ans il tourne encore dans le monde entier et avec le cirque Médrano en inventant de nouvelles figures et se produisant avec les Rainat's sa troupe de voltigeurs . À la veille du premier conflit mondial, ils sont jusqu'à dix voltigeurs pour présenter un « quadrille aérien » enchainant les évolutions croisées .
Les Rainat's , dans une formation à 3 . Edmond est à gauche. |
En 1929, les Rainat 's reviennent présenter leur spectacle à la Machine pour les fêtes du 15 août .
L'année suivante, une blessure à l'épaule contraint Edmond Rainat à arrêter le trapèze, mais en 1943 (il a 66 ans) il réalise encore des numéros d'équilibriste sous le pseudonyme de El Mondo. Après la guerre il dirige aussi des ateliers de remise en forme pour la Police Parisienne. Il forme aussi des artistes célèbres : les Zemganno, Joan Tanya, Andrée Jan, les Géraldos, les Rodréano, les Rios...
le gymnase d'Edmond Rainat |
En 1952 il apparait, jouant son propre rôle d'entraineur, dans La Cité du Midi un court métrage décrivant un gymnase de Montmartre où s'entrainent des acrobates.
Quand il décède en 1957, la nouvelle fait le tour du monde du spectacle.
Toute sa vie, à la question qu'on lui posait souvent, il répond: " Pourquoi aurais-je honte de l'avouer? Je n'ai jamais « parti » un double saut périlleux sans avoir le « tictac» au coeur. A Berlin,en 1898, Je me suis cassé une dent, en mordant mon mouchoir, avant d'essayer le triple saut périlleux devant l'autre bout de bois..."
Quand il décède en 1957, la nouvelle fait le tour du monde du spectacle.
Article paru dans l'hebdomadaire américain Billbooard |
Toute sa vie, à la question qu'on lui posait souvent, il répond: " Pourquoi aurais-je honte de l'avouer? Je n'ai jamais « parti » un double saut périlleux sans avoir le « tictac» au coeur. A Berlin,en 1898, Je me suis cassé une dent, en mordant mon mouchoir, avant d'essayer le triple saut périlleux devant l'autre bout de bois..."
Merci pour ces anecdotes et informations. Issue d'une vieille famille machinoise j'apprécie vos interventions sur le site "Tu sais que tu es…….". Par curiosité je viens de découvrir votre blog. Merci à vous pour les photos, commentaires.
RépondreSupprimeravec plaisir...
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