Le pavillon Bricheteau, dit aussi pavillon des contagieux est édifié en 1931 dans l'enceinte de l'hopital général de Nevers, avenue Colbert avec l'argent légué par Madame Bricheteau, veuve d'un riche banquier, lui même fils d'un célèbre médecin ( les Bricheteau de "Jacquinot et Bricheteau", longtemps la banque la plus importante de Nevers)
Pour ce faire l'enceinte hospitalière doit être agrandie vers l'est en 1927 jusqu'à la rue du clos des Granges.
Les plans de l'édifice sont du docteur Jules Renault et de l'architecte Georges, avec une ornementation caractéristique alliant pierre et brique.
Comme nous le rappelle Jean-Michel D. (un de nos érudits nivernais préférés..) Pendant la Guerre de 1939-45, il devient "Pavillon militaire". Il est le lieu des exploits de Sr Thérèse Lotz, de la congrégation des Sœurs de Nevers. D'origine alsacienne, elle est désignée comme interprète entre l'hôpital et les autorités d'occupation. Après la déroute de 1940 discrètement soutenue par la direction et une part du personnel de l'hôpital, elle fera réformer environ 2000 soldats français prisonniers (la réforme valant libération). Durant l'occupation, de 1941 à 1944, elle réconforte les résistants blessés et hospitalisés, les détenus torturés par la Gestapo ; elle leur indique les filières (beaucoup disparaissent inexplicablement du "Pavillon militaire" sans laisser de trace) ; elle renseigne la Résistance et, en novembre 1943, elle est à l'origine de l'évasion en nombre menée à main armée par un maquis FTPF commandé par Roland Champenier.
Le pavillon Bricheteau, abrite ensuite le Service pédiatrie.
Le pavillon en 1999 |
Lors de la démolition de l'ancien hôpital , le pavillon, qui présente un certain intérêt architectural, est conservé dans l'attente d'une future réhabilitation (On parle en 2018 de le transformer en logements)
état en 2018 |
en travaux en 2022 |
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