Au printemps 1895, fraichement élu à la Présidence de la République, Felix Faure se rend au camp militaire de Sathonay près de Lyon pour remettre lui-même les drapeaux aux régiments qui vont s'embarquer les jours suivants pour Madagascar.
Fin mai de la même année , les voyages présidentiels le mènent à Nevers le 30 , puis le 31 aux fonderies Magnard, à Fourchambault .
visite à Nevers: gravures parues dans l'Illustration |
Le 30, le 13ème de ligne y va de sa cantate coloniale, paroles de Camille Desmoulins ( pas le flamboyant révolutionnaire guillotiné en 1794 , mais un homonyme, prosaïque avoué à Nevers.) . Vous en trouverez les paroles ci dessous, la musique est malheureusement tombée dans l'oubli...et si elle vaut les paroles, on n'a pas perdu grand-chose.
Quant au lendemain , à Fourchambault, on préfère couler un bronze pour l'occasion
Bronze souvenir de la visite de Felix Faure |
Le président Faure n'aura pas l'occasion de revenir dans la région. Le 16 février 1899 , à Paris au beau milieu d'une "gâterie" buccale prodiguée par sa jeune maîtresse, le demi-mondaine Marguerite Steinheil, il fait un A.V.C..... Voyant son partenaire de 58 ans en délicate posture, la dame appelle au secours avant de s'enfuir au galop. On prétend que l’écclésiastique arrivé sur les lieux pour lui administrer l'extrême-onction , en demandant si le Président avait "encore sa connaissance", se serait vu répondre par un gendarme "Non, elle vient de s'enfuir par l'escalier de service"...
"Il a voulu vivre César, il est mort Pompée", aurait aussi déclaré Clémenceau, en guise d'oraison funèbre, tout comme l'épitaphe «Félix Faure est retourné au néant, il a dû se sentir chez lui» qui lui est également attribuée.
A Nevers, cité indifférente au qu'en-dira-t-on, la municipalité débaptise l'antique rue de la Chaussée de Paris: elle devient la rue Félix-Faure par arrêté du 31 mai 1899 ( soit 4 ans exactement après sa visite) C'est aujourd'hui la rue Paul Vaillant-Couturier.
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