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Aux mines de la Machine, le coup de poussier de 1890 a précipité l'installation d'un éclairage et surtout d'une ventilation électriques dans les galeries. En 1917, une centrale de transport de force alimente donc en énergie électrique les mines de la Machine depuis la fin du 19ème siècle. Mais cette installation n'a plus la puissance nécessaire à la modernisation prévue de l'extraction, notamment par le remplacement du vieux puits Marguerite. L’extraction à 400 mètres de profondeur y est jusqu'ici confiée une machine à vapeur antédiluvienne, qui ne présente plus une sécurité suffisante .
On projette donc de remplacer le puits Marguerite par le puits Henri-Paul, plus grand, et à la machinerie entièrement électrique.
Les propriétaires des houillères de la Machine, les célèbres Schneider du Creusot, décident alors de construire une nouvelle centrale.
La production d'électricité par une centrale thermique a un double intérêt pour les Schneider : elle réduit la consommation des chaudières des mines de la Machine, et valorise aussi leurs charbons inutilisables par la sidérurgie, et ceux dont le prix de vente ne couvre pas les frais de transport.
Leur combustion fournit l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'exploitation minière ainsi qu'aux besoins des villes du Sud-Nivernais. La compagnie Schneider crée donc, avec Rhône Land and Water Power, une société commune: l'Energie Electrique de Rhône-Jura.
L'objectif est de construire un réseau électrique à partir d'usines hydro-électrique et thermiques pour alimenter les industries et les villes voisines.
Commencée à Champvert, près de Decize, dès 1919, la centrale thermique est inaugurée trois ans plus tard. Entre temps, l'entreprise locale retenue pour la construction, Buisson et Giffard, a jeté l'éponge: elle a sous-estimé l'ampleur des travaux, et les Schneider et leur puissance financière ont repris eux mêmes le chantier pour pouvoir le terminer dans les temps.
Le financement de
cette centrale est réalisé
en partie avec les fonds de
dommages de guerre
versés par l'Allemagne.
Trois turbines à vapeur et sept chaudières à charbon fournissent le courant jusqu'à Luzy d'un côté et Garchizy de l'autre (où existe une autre centrale thermique plus ancienne opérée par la C.E.L.E.N. ).
Sa puissance initiale, de 10 à 12.000 kW, est portée à 25.000 kW en 1927. A titre de comparaison un réacteur nucléaire récent a une puissance d'environ 1.300.000 kW soit 50 centrales de Champvert.
L'eau est pompée dans l'Aron et stockée dans un réservoir en béton de 200m3 élevé à 22m au dessus du sol.
La production est est intégrée en 1929 à la Société "L'énergie électrique Rhône-Jura" à laquelle les Schneider ont cédé la centrale. Elle est alors le point d'aboutissement de l'artère Ouest à 120.000 Volts, Montchanin-Decize, du réseau de la Compagnie Bourguignonne de transport d'Energie, dont la principale ressource, à partir de 1931 est le barrage hydro-électrique de Cize-Bolozon sur l'Ain.
Au tournant des années 40 et 50, devenue propriété d'EDF, la centrale fonctionne surtout lorsque le barrage de Génissiat sur le Rhône, mis en service en 1947, n'est pas suffisamment rempli pour satisfaire la demande . A pleines turbines les installations de Génissiat peut fournir 400.000 kW soit environ 15 centrales de Champvert.
L'équipement hydro-électrique du Rhône et de ses affluents progressant, la vieille centrale à la technologie obsolète devient très vite inutile en tant que source d'électricité. La dernière des sept chaudières encore en activité n'est plus utilisée que comme générateur de vapeur pour l'usine Kléber- Colombes voisine .Elle lui sera finalement cédée en 1965.
La centrale est définitivement abandonnée en 1972, peu avant la fermeture définitive des mines de la Machine .Elle est démolie en 1978.
l'ancienne centrale de la Machine |
La production d'électricité par une centrale thermique a un double intérêt pour les Schneider : elle réduit la consommation des chaudières des mines de la Machine, et valorise aussi leurs charbons inutilisables par la sidérurgie, et ceux dont le prix de vente ne couvre pas les frais de transport.
Leur combustion fournit l'électricité nécessaire au fonctionnement de l'exploitation minière ainsi qu'aux besoins des villes du Sud-Nivernais. La compagnie Schneider crée donc, avec Rhône Land and Water Power, une société commune: l'Energie Electrique de Rhône-Jura.
L'objectif est de construire un réseau électrique à partir d'usines hydro-électrique et thermiques pour alimenter les industries et les villes voisines.
la centrale au charbon de Montceau les Mines |
Commencée à Champvert, près de Decize, dès 1919, la centrale thermique est inaugurée trois ans plus tard. Entre temps, l'entreprise locale retenue pour la construction, Buisson et Giffard, a jeté l'éponge: elle a sous-estimé l'ampleur des travaux, et les Schneider et leur puissance financière ont repris eux mêmes le chantier pour pouvoir le terminer dans les temps.
la centrale en construction |
Trois turbines à vapeur et sept chaudières à charbon fournissent le courant jusqu'à Luzy d'un côté et Garchizy de l'autre (où existe une autre centrale thermique plus ancienne opérée par la C.E.L.E.N. ).
Sa puissance initiale, de 10 à 12.000 kW, est portée à 25.000 kW en 1927. A titre de comparaison un réacteur nucléaire récent a une puissance d'environ 1.300.000 kW soit 50 centrales de Champvert.
L'eau est pompée dans l'Aron et stockée dans un réservoir en béton de 200m3 élevé à 22m au dessus du sol.
La production est est intégrée en 1929 à la Société "L'énergie électrique Rhône-Jura" à laquelle les Schneider ont cédé la centrale. Elle est alors le point d'aboutissement de l'artère Ouest à 120.000 Volts, Montchanin-Decize, du réseau de la Compagnie Bourguignonne de transport d'Energie, dont la principale ressource, à partir de 1931 est le barrage hydro-électrique de Cize-Bolozon sur l'Ain.
Au tournant des années 40 et 50, devenue propriété d'EDF, la centrale fonctionne surtout lorsque le barrage de Génissiat sur le Rhône, mis en service en 1947, n'est pas suffisamment rempli pour satisfaire la demande . A pleines turbines les installations de Génissiat peut fournir 400.000 kW soit environ 15 centrales de Champvert.
L'équipement hydro-électrique du Rhône et de ses affluents progressant, la vieille centrale à la technologie obsolète devient très vite inutile en tant que source d'électricité. La dernière des sept chaudières encore en activité n'est plus utilisée que comme générateur de vapeur pour l'usine Kléber- Colombes voisine .Elle lui sera finalement cédée en 1965.
la centrale en arrière plan de l'usine Kleber-Colombes : une seule cheminée fume... |
la centrale en cours de démolition |