Le pont d'origine est mis en service le 5 octobre 1850. Il permet de relier Paris à Nevers via... Bourges et Saincaize . (le tracé direct via Montargis et Gien n'ouvrira qu'en 1861).
C'est le premier pont ferroviaire en fonte de France, et l'un des rares encore en service. Il se compose de 7 arches de 42 mètres, aux éléments métalliques fondus à Fourchambault, et chez Boigues à Torteron, dans le Cher. Il est contruit en quinze mois de mai 1849 à août 1850 et coûte 1600 000 Francs de l'époque.
Les arches de métal sont appuyées sur des piles en maçonnerie, pour une longueur totale de 322 mètres et une largeur de 10 mètres.
années 1920 |
vers 1930, un train passe |
Si le pont, situé 13m au dessus de l'étiage, résiste aux grandes crues de 1856, 1866 et 1907, il est touché deux fois pendant la 2ème guerre mondiale: la deuxième travée côté Paris est d'abord détruite le 17 juin 1940 par les troupes françaises en retraite.
A près déblaiement et consolidation des piles, la travée manquante est partiellement reconstruite entre le 6 septembre et le 27 octobre 1941.
les deux locomotives testant la résistance du pont |
passage de trains vers 1942 |
Les terribles bombardements du 16 juillet 1944 sur Nevers épargnent l'ouvrage :les bombes larguées par les aviateurs anglais tombent directement dans la Loire , mais l'après-midi du Dimanche 3 septembre une explosion formidable fait soudain trembler toute la ville, arrachant aux toits des ardoises et des tuiles, et brisant des vitres. Une énorme colonne de fumée s'élève au-dessus des maisons: le pont vient d'être saboté par les Allemands ( en retraite eux aussi...)
Quatre piles et cinq arches sont détruites sur une longueur de 250m.
Le pont est reconstruit et remis en service en mai 1946 sous la direction de l'entrepreneur Georges Haymann.
On distingue en arrière plan de cette vue de plage une grue à l'oeuvre sur ce cliché de l'été 1945.
collection privée GeoDazner. |
Ici pendant l'hiver 1945-1946, les ouvriers qui s'activent pour permettre la remise en service posent pour la photo...
cliché tiré de l'hebdomadaire cheminot" Notre métier "(l'ancêtre de "La Vie du Rail") du 16 mars 1946. |
La différence entre la construction d'origine en fonte et les nouvelles arches en métal riveté est visible sur ce cliche. A gauche une arche d'origine , à droite la reconstruction.
Voilà ma foi un bien intéressant historique! Si je me fie à certaines photos, il ne doit pas rester grand chose aujourd'hui des éléments coulés en 1850 à Fourchambault...
RépondreSupprimeril en reste quand même pres des piles de maçonnerie avec la Marque Emile Martin,et on a pu en récupérer un certainnombre dans le lit de la Loire. J'en prendrai en photo bientôt
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