vendredi 7 février 2020

Friedhof.


 Le cimetière Jean Gautherin compte, dans son carré n° 14, une centaine de tombes de soldats allemands, prisonniers de guerre, morts entre 1914 et 1919.



"Ici reposent 117 soldats Allemands morts comme prisonniers de guerre  ," dit la plaque


Un des premiers décès  , un mois et demi après le début du conflit...

 La croix porte le dernier numéro: le 118 . 

Un des corps a été rapatrié en Allemagne , il reste donc 117  tombes.

Ici , la tombe d'un soldat juif...


   Dans la Nièvre  on a surtout utilisé les prisonniers  comme main d’œuvre bon marché dans les industries et les travaux publics . Le Dépot  Principal  se trouvait à Nevers, avec  des annexes à Fourchambault, Guérigny, Corbigny et Champallement (!) .



 Les conditions de vie étaient rudes pour les soldats "Boches",en l'absence de toute convention internationale protégeant ( au moins en théorie...) les prisonniers de guerre . La première  de ce type (dite "convention de Genève") ne sera ratifiée qu'en juillet 1929.

Prisonniers de Guerre Allemends à Nevers en 1918. .

Ils n'ont pas l'air bien épais...

La poste  des  prisonniers de guerre




   Après la guerre , comme  moyen de pression sur l'Allemagne et pour lui faire accepter les conditions très dures du traité de Versailles, la France a gardé les prisonniers le plus longtemps possible.
 Certains n'ont été renvoyés chez eux que début 1921. (dans la Nièvre, les derniers sont partis fin 1919 ). En proportion, beaucoup des  prisonniers enterrés à Nevers sont morts après l'armistice, terrassés par l'épidémie de grippe espagnole, qui frappait, elle,  sans aucune distinction de nationalité...

1 commentaire:

  1. D'après les témoignages familiaux de cette période, les conditions étaient effectivement dures.
    Les déplacements quotidiens aller-retour passaient systématiquement à travers la ville pour augmenter leur sentiment de défaite et la satisfaction de "vainqueur" de la population...

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