Au début du XXème siècle les ouvriers des forges de Fourchambault triment dix heures par jour, six jours par semaine dans des conditions de bruit et de poussière pénibles.
Pour se changer les idées certains d' entre eux forment le dimanche de petites bandes musicales , les Sans-Soucis, dont l'activité principale; d'inspiration toute carnavalesque, est de mette de l'ambiance en brocardant à l'occasion les autorités.... mais pas les patrons qui donnent à tous leur travail.
Dans certains cas seule une minorité des membres possède une éducation musicale et sait jouer convenablement d'un instrument. Les autres soufflent alors dans un "bigophone " sorte de trompe primitive en carton à laquelle on peut donner toutes sortes de formes. L'engin est muni à son embouchure d'un sifflet fait d'un mince morceau de baudruche. (c'est la "vuvuzela" de l'époque, et son nom -au départ une marque déposée- est celui de son inventeur, le sieur Bigot.)
A Fourchambault leur chant de ralliement est:
Nous sommes les joyeux sans-soucis (dans les aigus)
Nous sommes les joyeux sans-souci (dans lesgraves)
Car des soucis nous n'en avons guère
Trop heureux de vivre pour déclarer la guerre
Sens dessus-dessous et sens devant-derrière.
Sens devant- derrière et sens dessus-dessous.
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