lundi 30 mars 2020

Jus de la treille


 Dans ma petite collection  de cartes  anciennes  , il y a celle-ci qui représente le canton de la Charité en 1878.



 Sur la carte on voit  des zones couvertes avec des petits signes gris. Ce sont des vignobles.... et il y en a partout autour de la ville. Il y en a d'ailleurs partout en val de Loire: Lamarche, Tronsanges  font du vin!...




... tout comme le secteur de Nannay et Chasnay , où le vignoble des côteaux Charitois  existe toujours 140 ans après.


dimanche 29 mars 2020

Pont-Cizeau années 30

      Dans ce même blog, on a pu retracer brièvement l'évolution du quartier du pont-Cizeau , à Nevers
-(->cliquer ici)

      Dans la même veine vous avez maintenant droit  , conservées à la Médiathèque de l'architecture et du patrimoine,  des vues encore plus inédites de ce secteur  du bord de Nièvre,  datant probablement des années 1930, comme si vous y habitiez!








samedi 28 mars 2020

Pour faire de l'eau

Pour le 6ème anniversaire de ce blog et ses 2371 publications!

1966 , en gare de Nevers.


  Au temps de la vapeur, l'eau est un élément essentiel au fonctionnement des locomotives dont les résrrvoirs  sont alimntés par des "grues hydrauliques"  installées  sur les quais des gares ou dans les dépôts et reliées aux châteaux d'eau par des canalisations souterraines . Elles sont faites d'une colonne en fonte massive avec un bras pivotant.  Il faut typiquement 30 m3 d'eau pour remplir un tender d'une locomotive de ligne  et 15 m3 pour un engin de manoeuvres.

vendredi 27 mars 2020

Perrier ciment






  Au bout du bassin de la Jonction, sur la digue en allant vers Chèvenon et à la limite de Sermoise , une maison.  Sur son fronton l'inscription . FABRIQUE DE PRODUIT EN CIMENT.
  Qu'est ce donc?



 La réponse est là..
L'usine Perrier est d'abord dans les années 1920 installée au 9 boulevard de la République, puis elle vient à la Jonction pour trouver de la place. et profiter de la pose des canalisations du réseau d'eau potable et d'assainissement  dans les années 30.



mardi 24 mars 2020

lundi 23 mars 2020

Cuirassé funèbre


  Le 12 mars 1907,  le cuirassé "Iéna" est en carénage dans le port militaire de Toulon, pour une révision de sa coque.Celle-ci est presque terminée quand,  vers une heure  de l’après-midi, une première explosion se produit et une grande flamme jaillit alors  d'une cheminée. L’incendie se propage  rapidement  dans les  soutes et les magasins à  torpilles,  qui explosent les unes après les autres , soufflant les toitures de trois ateliers  et endommageant les navires proches.  Les dégâts matériels et les pertes humaines   sont considérables. Sur  630 hommes d'équipage, 37 sont  blessés et 100 morts. auxquels ils faut ajouter 18 décès alentour.







 Des obsèques nationales ont lieu le samedi 23 mars sur la place d’Armes à Toulon en présence du Président Armand Fallières, puis les victimes  sont inhumées dans leur région d'orgine  comme c'est la cas pour  les victimes originaires de la Nièvre, le second -maitre mécanicien Boudot et le mécanicien  Beauvais

  Comme d'habitude en ces temps de combats politico-religieux  sur fond de loi de séparation de l'Eglise et de l'état , les funérailles sont le prétexte à une polémique ...

Dans le Journal de la Nièvre, on écrit:
    M Alfred Massé  (NdR  à l'époque député Radical-Socialiste de la Nièvre) a manqué de politesse à l'égard d'un grand nombre de Nivernais, mais surtout vis-à-vis des deux familles Boudot et Beauvais.
 Ayant suivi le cortège depuis la gare il s'est arrêté à la porte de l'église et n'en a point franchi le seuil C'est de sa part un manque de convenance à l'égard de toutes les personnes qui sont entrées, principalement à l'égard des deux familles qui conduisaient le double deuil si douloureux. Ces familles. ces Nivernais, ne demandaient pas à M. Massé de renoncer à ses croyances pour accepter les leurs En revanche, il ne devait pas, s'il avait quelque politesse, s'arroger le droit d'infliger un blâme à ces familles en se détournant d'elles. Il ne saurait s'excuser en prétendant que c'est de la religion qu'il s'est écarté. En réalité, il s'est écarté des personnes suivant le convoi funèbre, et c'est à ces personnes qu'il a manqué de politesse.


 L'une des autres  "victimes" nivernaises est Robert Thomas,  qui est passé par le Lycée de Nevers Entré à l’École navale en 1881 et commence sa carrière en 1883, comme aspirant sur le cuirassé « Le Trident » de l’escadre de la Méditerranée, expédié au Tonkin et à Madagascar. puis  sur une canonnière combattant  les pirates des mers de Chine
 En 1907, il est commandant en second sur le cuirassé « Iéna » . Son portrait figure au parloir de l'ancien Lycée  de Nevers détruit en 1944. À l’occasion de ses funérailles, les notables nivernais manifestent leur sympathie de diverses manières.

  Son frère jumeau  écrit une lettre de remerciements au Maire de Nevers, publiée dans Le Journal de la Nièvre du jeudi 4 avril 1907 : " Frère jumeau du lieutenant de vaisseau Thomas, victime de la terrible catastrophe de l’Iéna, je tiens à vous remercier bien vivement des marques d’affectueuse sympathie et de souvenir que vous avez données à mon malheureux frère, dans la triste cérémonie de l’enterrement des victimes de l’Iéna. J’ai l’honneur de vous en exprimer toute ma reconnaissance émue ; ayant passé, mon frère et moi, cinq années au lycée de Nevers, de la cinquième à la rhétorique,"

  Une enquête parlementaire sur l’origine de la catastrophe est immédiatement ouverte.  qui met en cause la "poudre B" (une poudre à canon générant peu de fumée , au contraire de la poudre noire utilisée  traditionnellement ) .  En vieillissant, celle se décompose, devient instable et s’auto-allume. C'est le début de  la fameuse « affaire des poudres », lors de laquelle  Léopold Maissin, alors directeur de la poudrerie du Moulin blanc  près de Brest et Albert Louppe,  directeur de la poudrerie de Pont-de-Buis   se rejètent réciproquement les responsabilités. Cette polémique, relancée  en novembre 1911 par l’explosion du cuirassé Liberté. durera jusqu’en 1914,

samedi 21 mars 2020

Au nord, c'était les cartons

... au nord de la Nièvre, s'entend.




 A cet  endroit, au confluent de la Loire et de la Vrille se trouve entre vers 1840 jusque vers 1900 l'usine de poterie créee par un certain Vivien-Audinot,   qui fabrique, semble -t-il, de la poterie décorative  dite  «majolique » très populaire , et qu'il stocke à l'extrémité de la presqu'ile.

plan de 1844 du port aux poteries ....


...où on embarque surtout les poteries de la Puisaye.

  Après la fin de la marine de Loire, cette poterie est  reprise par la famille Corneau qui y manufacture des  grès du type de  ceux  faits à Myennes.  Cette usine devint plus tard une usine de caoutchouc.

l'usine  vers 1905: époque  de la fabrication de caoutchouc






  Avant la guerre de 1914, Neuvy abrite trois usines de caoutchouc, employant environ 150 ouvriers au total. En 1918 seule l’usine Fougerat subsiste, et l'usine Corneau devient la cartonnerie Bachelet.



1930 : la cartonnerie Bachelet deveint une sociéte anonyme






à la fin des années 50





vendredi 20 mars 2020

mardi 17 mars 2020

C'est le pied


Passage à niveau et estaminet  " le Pied qui Remue" , Tracy -sur-Loire vers 1955




Aujourd'hui




samedi 14 mars 2020

Proclamation


   En 1851, le neveu de Napoléon 1er choisit le 2 décembre, anniversaire du sacre de son oncle et de la bataille d'Austerlitz , pour conduire un coup d'État qui lui permettra de passer du statut de prince-président à celui d'Empereur des Français.

 Au petit matin du 2 décembre , les Parisiens découvrent sur les murs des affiches annonçant la dissolution de l'Assemblée, «foyer de complots», le rétablissement du suffrage universel ( pour les hommes..), l'état d'urgence et  la création  prochaine de nouvelles institutions.

 Dans la nuit du 2 au 3 décembre, seules quelques barricades sont érigées à l'est de Paris , ce qui n'empêche pas la mort de centaines de personnes .

Les émeutes sont beaucoup plus graves dans la Nièvre, l'Hérault, le Var et les Basses-Alpes où les sociétés secrètes républicaines tardent à se rendre faute d'informations fiables  sur la situation à Paris.

L'insurrection éclate le vendredi 5 décembre, dans le Nivernais qui a voté "rouge" aux élections de  1849 . Les républicains de la Nièvre attendent les instructions  venant de leurs homologues de Nevers., mais ces derniers ont été arrêtés, deux mois plus tôt, lors des opérations de police  contre les sociétés secrètes locales,  alors que les républicains de Clamecy et des communes situées alentours  ont, eux, presque tous été épargnés par la répression (vraisemblablement par crainte de susciter des troubles dans ce territoire réputé "agité")

 Tout débute donc à Clamecy, dans la soirée du 5. En quelques heures, le "petit peuple" artisan et commerçant du centre ville, renforcé par les flotteurs de bois (sur l'Yonne) du faubourg de Bethléem, se rend pratiquement maître de la cité.

  Comme lors de la prise de  la Bastille, on en profite pour libèrer  quelques républicains détenus dans la prison locale. Une patrouille de six gendarmes  est violemment prise à partie: elle laisse deux morts et deux blessés sur le terrain. Les républicains s'emparent de l'hôtel de ville, renforcés, dans la nuit du 5 au 6, par deux à trois mille paysans, artisans ou commerçants des communes voisines de Dornecy, Entrains, Corvol et Pousseaux.  Pendant quelques jours, Clamecy est l'une des rares oasis républicaines dans une France qui a fini par accepter le coup d'Etat.

    Un comité révolutionnaire social tente  de maintenir l'ordre...républicain ,  suscitant chez les "bien-pensants » de tout poil  une épouvante renforcée par la mort du gendarme Bidan. Celui -ci (un"brave homme d'un certain âge") est proprement  lynché par une foule déchaînée qui refuse d'écouter les appels au calme de ses propres meneurs.

   Eugène Millelot, le leader du mouvement, fait barricader la ville. Mais, à mesure qu’arrivent de la capitale les nouvelles de l’échec de l’insurrection parisienne ,les insurgés prennent la fuite : le préfet de la Nièvre, à la tête d'un important appareil policier et militaire entre dans une ville quasi-déserte le 8 décembre.

  Cette insurrection républicaine sert de prétexte  aux auteurs du coup d'Etat pour mettre en état de siège tout le département. - c'est-à-dire d'y donner les pleins pouvoirs aux autorités militaires.

   Pour juger les opposants, le pouvoir organise partout des Commissions mixtes formées du préfet, des autorités judiciaires et des autorités militaires. On compte dans tout le pays  30 000 arrestations et 10 000 déportations vers l'Algérie ou la Guyane ( une partie importante des condamnés sera toutefois graciée l'année suivante).  Soixante-six députés seront expulsés de France (dont Victor Hugo, ..)
A Clamecy , on parle de 576 condamnations.

  Plus d’un millier d’habitants du Haut Nivernais et du Sud de l’Yonne sont victimes de la répression. Germain Cirasse et Pierre Cuisinier, de Pousseaux, sont guillotinés, le 30 juillet 1852, en haut du Crôt Pinçon, sur les hauteurs de Clamecy..



   Trente ans plus tard , par la loi du 30 juillet 1881, une commission est  créée par la Troisième République   pour indemniser les "Victimes du 2 décembre" . Elle verse une pension annuelle aux insurgés ou à défaut à leur épouse et à leurs enfants qui en auront fait la demande. Pour la Nièvre 1209 dossiers donnent droit à indemnisation...


  Un des résultats les plus connus de ce dédommagement est le café du Tivoli, à Dornecy avec sa façade ornée de multiples symboles maçonniques.
Il est construit par l'ancien insurgé Hippolyte Beaufils.. . Ce dernier,au départ  tailleur de pierre dans l'une des nombreuses  carrières dela région a été condamné à l'exil et  est  revenu en 1857.

vendredi 13 mars 2020

Farman à l'approche


1933 , aérodrome du Peuplier Seul

 Le 25 juin 1933, venant de Toussus le Noble près de Paris , le Farman modèle F.193, immatriculé F-ALGN, équipé d'un moteur Farman Fa 9 Ebr,  d'un réducteur ½ et d'une hélice quadripale passe à  Nevers, piloté par Giraud,  avec 3 passagers.
 
 Il repart en direction de  Saint-Etienne en remontant la Loire. En vol, l'appareil effectue un virage sur l'aile, et  un passager prend quelques clichés de Nevers.




Il revient le lendemain à vide ( avec son seul pilote) , s'arrêtant à Nevers pour ravitailler.