En 1875, les parents de Jules Renard décident de mettre leurs deux
garçons, Maurice 13 ans, et Jules 11 ans, dans un établissement
d'enseignement secondaire.
Le père,républicain, Franc-Maçon et anticlérical veut pour ses fils un enseignement laïque, la mère,catholique dévote, demande une éducation religieuse. Il faut trouver un compromis : les deux
enfants sont envoyés en pension dans l'institution Saint-Louis,
établissement privé dirigée
par M. Rigal, et suivent les cours du lycée comme externes.
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collection Fonds Gizolme (le jeune Jules Renard, 14 ans se trouve peut-être sur ce cliché..)
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Rigal est un ancien
surveillant général du Lycée de Nevers. Son établissement dispense depuis 1866 un
enseignement complet pour les classes primaires, et fait office de pension pour des garçons inscrits comme externes au
Lycée de Nevers.
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répartition des élèves du Lycée de Nevers en 1869
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Jules Renard décrit Rigal comme "
un marchand de soupe qui s'efforçait d'attirer les élèves par une nourriture plus soignée que celle du Lycée de Nevers" et en "multipliant les promenades agréables". Tout celà sans exiger de ses pensionnaires une propreté minutieuse...
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Rue de Paris, maintenant avenue Colbert |
Cette institution devient en 1892 l'école
professionnelle libre DEBY, qui -entre autres- prépare au concours
d'entrée aux Arts et Métiers ( l'ancêtre, en quelque sort de l'actuelle
classe préparatoire du Lycée Jules Renard). Avant de s'établir à Nevers, Déby tenait pensionnat à Fourchambault. Des figures locales comme
Passeleau , l'Agent voyer en chef de Nevers (il a dessiné les Petits
Jardins, au bout de la place de la République) y dispensent des cours. Elle répond également à un besoin de formation technique que ne dispense pas l'enseignement d'Etat.
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collection personnelle
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Mais, suivant en celà la réforme de l'enseignement de 1902, le Lycée de Nevers se dote finalement de sa propre section industrielle, préparant à l'examen d'admission
aux Ecoles d'Arts et Métiers, et à celles d'apprentis mécaniciens de la Marine... réduisant
Ayant échoué en 1905 à vendre son immeuble à la municipalité de Nevers pour y installer l'Ecole Primaire Supérieure, l'institution Deby n'a plus lieu d'être, et, la même année emménage à sa place un pensionnat de jeunes filles du nom de "Blanche de Castille" (on voit qu'on ne s'éloigne pas trop de Saint Louis...). Il y restera jusqu'en 1914, après quoi les locaux seront transformés en logements.
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2017
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Bonjour, pouvez vous m indiquer dans quelle rue se situe cet établissement ? Merci
RépondreSupprimerAvenue Colbert
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