dimanche 27 novembre 2022

Un drone pour Noël.




     Maurice Coudray est né en 1905, à Veaugues dans le Cher, où son père tient la pharmacie du village.
     Ses études l'emmènent jusqu'à l'école d'ingénieurs des Arts et Métiers, mais il n'est pas réellement fixé sur l'orientation à donner à sa carrière  Sa mère, qui l'a vu très jeune bricoler des maquettes avec les morceaux  d'une épave d'avion, lui suggère alors de fabriquer des jouets. 

    En 1928, Maurice Coudray présente donc au concours Lépine, un nouveau modèle de gyroplane, c'est à dire d'un jouet figurant un avion en métal léger ( en général de l'aluminium ) actionné par un gyroscope lancé par une ficelle  et qui va tourner lentement grâce à la force centrifuge.  Coudray a perfectionné le système de lancement, le roulement de l'avion et la rotation de l'hélice, allant jusqu'à imiter le ronronnement  du moteur...  

Gyroplane  sur la base de l' Oiseau Bleu, l'avion de Mermoz


la toupie gyroscopique






   Maurice Coudray récolte un prix à ce concours  et crée aussitôt sa marque : Mécavion. « Imitation parfaite d'un avion en vol », vante la « réclame » sur le couvercle du coffret. Il s'installe quelque temps à Pouilly-sur-Loire puis déménage la production à Fourchambault. De nouveaux jouets sont mis sur le marché : des avions en fer à monter soi-même.   Avec leur moteur à ressort spécial Mécavion, ils  donnent  l'impression d'un appareil au décollage 




moteur Mécavion vu de dessous


  Chez Mécavion, on peut faire son choix  dans toute une gamme, depuis  le grand modèle - et son manuel d'instruction de trente-deux pages  destiné aux dix-huit modèles de la marque - jusqu'au « Mécavion Baby »   

collection personnelle




  Les années 1930  marquent l'apogée de la marque qui emploie jusqu'à une quarantaine de salariés et produit environ 40 000 jouets par an.  Pendant la seconde guerre mondiale, la production se poursuit, mais à très faible cadence , aluminium et clientèle se faisant rares, l'entreprise survit en se reconvertissant dans la cartonnerie et l'emballage.
 
 Après la guerre, Maurice Coudray déménage à Arsonval dans l'Aube, il monte une seconde usine à Amboise. L'aventure de la marque se poursuivra jusqu'en 1961... l'avion en métal succombant alors aux assauts de son petit frère en matière plastique.
 

2 commentaires:

  1. Je n'ai jamais réussi à trouver où étaient les établissements Coudray à Fourchambault

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