Faustin Bernamont est né en 1869,à Sainte-Marie-Kerque, près de Calais.
Après ses études de pharmacie, il s'établit d'abord à Tourcoing.
Il se marie en 1898 avec Marguerite Tibeauts, de qui il aura neuf enfants (quatre garçons et cinq filles).
Dans son officine trône une caisse enregistreuse (la première installée dans la ville ) qui calcule non seulement les recettes du jour, mais aussi les primes de fidélité offertes aux clients . Ce système de primes pour tout achat lui amène une clientèle considérable. En 1908, il lance la Tisane des Pères Français puis, en 1911, les Pastilles de Sœur Louise.
On comprend que Bernamont est très pieux... Il est " Tertiaire", au sens religieux du terme, c'est à dire un membre d'un tiers-ordre, association de fidèles s'inspirant dans leur vie de la règle d'un ordre religieux ( sauf la chasteté , je présume..) : ici, celui des Franciscains . Fondé au 13ème siècle, et devenu depuis 1978 l'Ordre des Franciscains séculiers, c'est le plus important en nombre avec ses 500 000 membres.
la Famille Bernamont vers 1920. Manque le fils ainé, Marcel, qui est à l'armée à Dunkerque. |
Il fait sa publicité par voie d'affiche, sur les tramways... et étend son commerce sur tout le Nord, la Picardie et la région de Rouen.
En 1914... patatras : c'est la guerre . Comme père de sept enfants, Bernamont est dispensé de service mais il ne peut rejoindre sa ville de Tourcoing, située en zone envahie par les Allemands. Entre 1914 et 1916, c'est donc son épouse qui, aidée de deux emballeuses, tient le commerce , avant de rejoindre son mari à Paris.
M. Bernamont, qui doit tout redémarrer, cherche alors à reprendre une affaire importante . Il jette son dévolu sur la pharmacie Coupechoux à Nevers, rue du Commerce.
Appliquant les mêmes recettes qu'à Tourcoing, notamment un recours intensif à la publicité et la commercialisation de ses "spécialités", il voit son chiffre d'affaire augmenter de 40% dès la première année...et le succès ne se démentira pas durant les décennies suivantes.
publicité Bernamont parue dans le quotidien La Croixentre 1928 et 1935 |
Sûr que cette belle Amanite tue-mouches enverra celui qui la mangera directement à la pharmacie, si ce n'est à l'hôpital!
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