Après la peu glorieuse guerre franco-prussienne de 1870-1871, la municipalité de Decize, sans doute désireuse de participer à la future reconquête de l'Alsace-Lorraine, demande l'établissement d'une caserne dans ses murs. La ville n' abrite plus de garnison permanente depuis le XVIIe siècle. Au premier examen, l'État-Major décide que Decize recevra une simple compagnie du 56e régiment de ligne, lui même en cours de reconstitution. Le casernement est un moulin désaffecté à l'extrémité du faubourg Saint-Privé, puis un bâtiment situé derrière la mairie... Pas de quoi faire les fiers, ni impressionner les Prussiens.
En 1874, Decray, maire de Decize reçoit une demande de l'officier responsable du génie à Bourges : une caserne permanente va finalement être construite à Decize aux frais de la ville qui lance aussitôt un emprunt afin de réunir les 250 000 francs demandés pour l'achat du foncier et les travaux.
La construction est achevée fin 1877: la caserne va héberger un bataillon (c'est déjà un peu mieux) détaché du 13e Régiment d’Infanterie, basé à Nevers dans la caserne Pittié . Il est sous les ordres d'un certain Commandant... Le Lorrain.
La caserne reçoit le nom de Louis Charbonnier (1754-1833) général aux piteux états de service, au patronyme à l'orthographe incertaine, et dont le seul mérite est d'être d’origine nivernaise. L'indispensable terrain de manœuvres est louée à l'administration aux Ponts-et-Chaussées rive gauche de la Loire, dans l' île de Caqueret.
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