Jean Ligonie, au départ simple garagiste à Cercy la Tour, lance sa compagnie de cars en 1920 sur la ligne Chateau -Chinon -Nevers en réemployant le camion Packard laissé par les soldats américains en 1919, et qu'on voit à gauche de la photo ci-dessus.
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Le Garage Ligonie, juste après le passage à Niveau
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de nos jours |
En 1931 Ligonie demande au Sous-Préfet de Château-Chinon une subvention départementale en faveur de ce service d'autobus, en correspondance des train PLM, Château- Chinon -Nevers qui dessert Tamnay, Châtillon, Rouy, Billy-chevannes et Saint-Benin-d'Azy . Ces localités étant traversées également par les voies ferrées d'intérêt local- le Tacot- ou situées dans leur zone d'action de ces lignes, les cars Ligonie concurrencent directement le réseau départemental, fortement subventionné par le département, il n'obtient pas donc gain de cause. ( à l'époque les chemins de fer locaux et les grands réseaux, par l'intermédiaire de leurs correspondants (ou leurs filiales) routiers se font une concurrence acharnée)
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pub de 1929
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Ligonie s'est aussi fait une spécialité des dessertes thermales.
Jusqu'à la fin des années 30, les voyageurs depuis Paris à destination de Saint-Honoré-les-Bains arrivent en
gare de Rémilly , petit village situé entre Fours et Luzy
Durant toute la saison des trains sont
directs depuis Paris : à la gare de Lyon un wagon est spécialement
destiné aux curistes. Trois trains desservent quotidiennement la gare que
relaient les bus de Ligonie ou les taxis locaux . A chaque
changement de cure, toutes les 3 semaines (les 18 jours de cure dont vous parlent les publicité radio ou télé pour les station thermales, c'est çà) , il faut 3 autobus pour embarquer les voyageurs de chaque train et transporter les bagages sur la galerie au dessus du toit.
Ligonie prend aussi en charge les curistes arrivant en gare de Vandenesse via Auxerre par les trains normaux.
En 1936, Ligonie récupère l'importante desserte de la liaison Cercy -Bourbon Lancy, ville de cures elle aussi avec terminus Dompierre sur Besbre . ( bien avant la construction du PAL...)
Pendant la 2ème guerre mondiale , sans demander l’avis du Conseil
Départemental responsable de fixer le tarif des dessertes concédées aux différent transporteurs, et en qualité de correspondant de la S.N.C.F. à Moulins-
Engilbert, Ligonie majore automatiquement toutes ses factures. Ses clients protestent contre ce procédé ... mais n'ont pas d'autre choix que de payer.... d'autant que le transporteur fait de juteuses affaires avec un protecteur bien pratique: la Wehrmacht. Il faut bien çà pour compenser la baisse de trafic en temps de guerre: le nombre de liaisons régulières par cars est divisé par 10 par rapport à celle assurées en temps de paix.
A la Libération, comme d'autres chefs d'entreprises ayant fricoté avec l'occupant, Ligonie passe en jugement : ses biens sont saisis, il est condamné à la dégradation nationale.
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Un ticket d'autobus Ligonie de l'immédiate après guerre.
La raison sociale de l'entreprise est devenue S. Ligonie.
Un rapport avec les ennuis judiciaires du patron?
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Mais bien vite, le redressement économique exige que l'activité du transporteur se poursuive. Les chiens ayant aboyé.... il faut bien que la caravane passe, et ses peines sont très rapidement atténuées.
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encart de presse de 1948
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Une vingtaine d'années plus tard il devient même maire de Cercy la Tour.
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1966. De mars 1965 à mars 1971 Jean. Ligonie est maire de Cercy la Tour
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Quand, en 1952, le service voyageur ferroviaire cesse sur le trajet Corbigny - Cercy (la section de Cercy-la-Tour à Tamnay-Châtillon est fermée. ) il est transféré par voie routière via les autocars de la société Ligonie, qui récupère aussi dans les années 50 ,le trafic local -subventionné - du ramassage scolaire, ainsi que les excursions touristiques plus lointaines.
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publicité 1955
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Ligonie devient président de l'Association Professionnelle des Transporteurs Publics Routiers de voyageurs de la Nièvre, le lobby départemental des autocaristes, poste qu'il occupera jusqu'à sa retraite.
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Cars J .Ligonie en 1963 à Saint Honoré les Bains
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autocar Chausson APH521 de la fin des années 50 reconverti dans le ramassage scolaire
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calendrier Ligonie de 1971, édité à l'occasion des 50 ans de l'entreprise
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La société des Transports Ligonie est transformée en S.A.R.L quand son fondateur se retire et laisse la main à ses descendants ( fils puis petit-fils) .Elle est placée en liquidation judiciaire et cesse ses activités en juin 1997. Il en reste des souvenirs, quelques tickets anciens, d'anciens objets publicitaires et... une épave servant plus ou moins d'abri de chasse, abandonnée dans le bois de Verneuil
Si je n'ai jamais travaillé chez Ligonie, j'ai par contre conduit occasionnellement un car Chausson comme celui de la photo. Son moteur diesel Panhard de 100 ch lui permettait d'atteindre le 90 sur le plat, mais il voyait venir les côtes de très loin...
RépondreSupprimerSuperbe récit une fois encore ... Cadeau sur la publication FB... à suivre !
RépondreSupprimerBonne journée de confinement...
Il y avait un arrêt des cars Ligonie à Moulins-Engilbert. Il y avait une ligne pour Nevers. Une autre permettait d'aller à la gare de Rémilly. Je l'ai pris dans les années 1960. Je ne sais plus quel était le modèle de car mais c'était plus ancien que les cars Chausson.
RépondreSupprimerMon père sera content de voir sa !! Lui qui y a travaillé ! " le ptit chapeau "
RépondreSupprimerLigne scolaire la Nocle Maulaix Luzy pour le college
RépondreSupprimerIdem ramassage scolaire la nocle luzy avec le moteur accessible à droite du chauffeur, on pouvait se chauffer un peu l'hiver, car question isolation...
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