Sur la ligne d'horizon de la La Charité, plus encore que les tours de l'église abbatiale romane, l'ancien silo à grain se détache comme une cathédrale de béton sur les emprises ferriviaire . Vu de la rive gauche de la Loire, en arrière-plan de la ville ancienne, certains le qualifieront de «furoncle enlaidissant le paysage artistique de la Charité» : il est construit en 1951 par l'entreprise Tabard -Bussière avec des fonds du plan Marshall sur une conception américaine.
A gauche le silo sur une photographie aérienne des années 50. |
C'est la 6ème installation de stockage édifiée par la coopérative de la Charité apès ceux de Boulleret sur la canal latéral à la Loire (1938), Donzy (1939), Saint-Amand en Puisaye (1944) et Saint- Benin d’Azy (1950). Un bâtiment administratif et des magasins complètent cet équipement réalisé en poteaux-poutres de béton armé avec remplissage de briques .
Elévateurs, aspirateurs, trieuses, et tapis roulants qui acheminent le grain jusqu’aux cellules sont pilotés depuis un poste de commandement au rez-de-chaussée, toutes les opérations étant automatisées, une première en France à l'époque.
Le quatrième niveau abrite la salle des machines. Les cellules équipées d’une trémie dans leur partie inférieure se vident naturellement..
Bien qu'en avance sur son temps, les capacités de stockage de l'installation sont limitées (25000 quintaux de grain quand même) et il est remplacé par un nouveau silo de plus grande contenance construit en 1985 à proximité. Désaffecté depuis, il sert de support au manifeste de la cité du Mot... ainsi qu' à ses dérivés taggés.
Les projets de reconversion tentant de tirer profit de l’organisation intérieure en aménageant des plateaux à destination de plusieurs entreprises n'ont pas abouti.
tres interessant il fait partie de l'histoire de l'agriculture et du développement de l'esprit mutualiste solidaire agricole
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