Ce canal d'amenée est essentiellement souterrain, et il alimente depuis les années 1930 un réservoir de compensation situé 95 m au dessus de la centrale électrique EDF du Bois de Cure.
schéma d'époque |
la zone du canal , cerclée en bleu sur un schéma moderne |
Le canal et ses ouvrages d'art ont été construits - (comme l'ensemble de l'aménagement autour du barrage du Crescent) au début des année 1930 avec les dommages de la guerre 14-18: tout le matériel hydraulique et électrique (usines, postes et lignes), les fournitures de génie civil (bois, ciments, fers, matériel d'entreprise, matériel de transport,...) ont été demandées à l'Allemagne au titre des réparations en nature.
Le tracé du canal, long de 7km, l'amène à traverser de nombreux ravins. Il est fait d'une succession de huit souterrains rectilignes, reliés soit par des tranchées à ciel ouvert soit par des aqueducs pour le franchissement des dénivellations. Sur sa longueur de 7.300 m., 6.300 m. sont en souterrain. La plus longue galerie fait 1.250 m.
La capacité de débit du canal est d'environ 22 m3/s, à une vitesse maximum de l'eau de 3 m/s environ.
A proximité du barrage du Crescent, la traversée du ravin est réalisée par une bâche en béton reposant sur un remblai.
La vallée de la Métairie est ensuite franchie par un pont aqueduc de 14 m. de hauteur et d'une longueur en tablier de 90 m. Le canal proprement dit est réalisé en métal.
Aqueduc de la Métairie peu après sa construction, vu de la route de Chastellux.La végétation ayant poussé depuis, l'ouvrage est caché par les arbres. |
le même de nos jours, de près |
Un aqueduc métallique reposant sur des palées en béton armé long de 150 mètres. passe au dessus de la vallée du ruisseau de Nesles, à Saint André.
neuf en 1935 |
de nos jours |
Dans les parties à ciel ouvert, le canal d'amenée a une section trapézoïdale, alors que dans les parties en souterrain, la section du canal est constituée par une voûte en plein cintre se raccordant à un trapèze. comme sur la photo ci dessous.
Le Merlin est le nom du relief sous lequel passe le canal |
L'usine électrique du Bois de Cure (cliquer-> ici) sur la commune icaunaise de Domecy sur Cure est équipée de trois turbo-alternateurs de 11.220 kva chacune, avec des turbines du type Francis tournant à 500 tours/minute.
vue intérieure de la centrale dans les années 1930 |
La même en 2015 en cliquant ici.
Je ne connaissais pas cet ensemble d'ouvrages hydrauliques morvandiaux. Intéressant!
RépondreSupprimerben ... moi non plus avant de tomber sur une vieile carte postale.
SupprimerDes ouvrages structurants et durables qui ne seraient pas possibles à réaliser de nos jours : il se trouve toujours quelqu'un pour être contre.
RépondreSupprimerc'est pas faux...
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