Le cliché ci dessus date des années 1900. Il représente une locomotive de 3 tonnes à deux essieux et chaudière horizontale construite en 1870 aux ateliers Schneider du Creusot, devant le puits de la Haute Meule, sur les mines de la Machine.
Initialement, ces engins sont destinés à l'extraction du minerai de fer à Mazenay, en Sâone et Loire (entre les bourgs de Nolay et Couches), mine également propriété des Schneider.
On voit ci-dessus la loco à Mazenay: comme le convoi doit pénétrer à l'intérieur des galeries, il y roule sur la réserve de vapeur de la chaudière de façon à émettre le moins de fumée possible . Un toit protége le conducteur des chutes de pierre ... et d'un choc sur la voute basse s'il relève un peu trop la tête.
Vers 1880, les locos sont expédiés aux houillères de la Machine pour y remplacer les chevaux de trait. La cheminée est rehaussée et le toit démonté.
A la Machine, les charbons sont contraints de suivre un trajet complexe, notamment lorsqu’ils proviennent du puits Marguerite: ils doivent être convoyés par notre petite locomotive jusqu’au puits de la Haute-Meule sur une voie étroite de type Decauville.
Les wagonnets en bois traversent ensuite une vallée en empruntant un système de plans inclinés pour rejoindre le puits des Zagots. (où leur trajet sur rails ne s'arrête pas, ... ce qui fera l'objet d'un prochain article..)
A la fin de son utilisation à la mine, (probablement en 1927 quand l'extraction cesse au puits Marguerite ) la loco est garée à une dizaine kilomètres de la min sur les emprises des Céramiques de Decize, où elle à été retrouvée en 1945 (L'Usine Céramique de Decize est reliée à la gare de Decize par un petit chemin de fer à voie étroite..) puis restaurée à partir de 1969 par le musée des transports de Pithiviers (Loiret), où on peut toujours la voir fonctionner.
Elle a été classée monument historique en 1987
A la Machine, les charbons sont contraints de suivre un trajet complexe, notamment lorsqu’ils proviennent du puits Marguerite: ils doivent être convoyés par notre petite locomotive jusqu’au puits de la Haute-Meule sur une voie étroite de type Decauville.
Les wagonnets en bois traversent ensuite une vallée en empruntant un système de plans inclinés pour rejoindre le puits des Zagots. (où leur trajet sur rails ne s'arrête pas, ... ce qui fera l'objet d'un prochain article..)
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au puits de la Haute-Meule |
La traction se fait par des câbles métalliques glissant sur des
moulinets parfaitement visibles sur ces cliché.
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autre vue du plan incliné |
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la voie venant de la Meule( à droite) rejoint celle desservant le puits des Zagots (au centre) |
Elle a été classée monument historique en 1987
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cliché A.M.T.Pithiviers |
Je ne connaissais pas cette intéressante histoire de locomotive, très bien illustrée! Jusqu'à récemment à Decize, une voie très étroite traversait la route de Luzy en face d'une usine de carreaux, probablement pour la relier à une carrière.
RépondreSupprimerplutot pour la relier à la gare de Decize et au port de Saint Thibault.
SupprimerNon, non, je viens de vérifier sur la carte IGN (Etat-Major coloriée) de 1945; cette très courte ligne part bien de l'usine de St-Privé et aboutit à une carrière juste de l'autre côté de la RN 79 de l'époque.
RépondreSupprimerje vois. il devait s'agir de la voie Decauville qui reliait l'usine des Céramiques de Decize aux 3 carrières d'argile qui l'alimentaient.
SupprimerOn y est!
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas cette histoire bien que je suis allé visité le musée del la Mine de la Machine merci pour l info
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