En 1934 , pour remplacer le vieil aérodrome du Peuplier Seul ( dit Cheutinville) sur la rive gauche
de de la Loire, l'AéroClub du Nivernais décide la constructtion d'un nouvel "Aéroport" , plus moderne et à l'abri des crues.
L'emplacement finalement sélectionné pour son implantation se situe le long de la départementale 40 reliant Nevers à Fourchambault et les travaux, après appel d'offre, attribués à la Société Générale d'Entreprises, de Paris.
La superficie du terrain d'aviation est de 65 hectares . Pour dégager les bandes d'envol ( il n'y a pas encore la piste fixe goudronnée construite en 1982, avion présidentiel oblige...) de 200 m de large et de longueurs allant de 800 à 1000m, il faut enlever plus de 7 km de haies et environ un millier d'arbres .
Le sol est terrassé et nivelé pour obtenir une déclivité maximum de 2% sur l'ensemble du site.
Mais le plus compliqué est de drainer le sol argileux, dont la pente naturelle, orientée Sud Nord , envoie les eaux de pluie s'accumuler le long de la voie de chemin de fer, construite sur un remblai dont les éléments d'évacuation sont bouchés. Il faut aussi tenir compte du ruisseau du Riau qui peut déborder en cas de fortes précipitations.
Les fossés le long de la voie ferrée sont donc re-creusés , les évacuations passant sous le remblai sont curées, tout comme le lit du Riau . Le plan d'eau est alors abaissé de 80cm sur toute la zone.
On installe aussi 50 km de drains en terre cuite, un fossé à l'est et au sud pour se protéger des ruissellements en provenance des champs voisins.
Enfin, un petit cours d'eau traversant le terrain est canalisé sur 500m dans une double buse de 45cm de diamètre.
L'aéroport comporte "une aéro-gare" construite dans un style type Art-déco, un hangar de 7000m2, un atelier de réparation, la maison du gardien, 2 manches à air et un T d'atterrissage* lumineux. Le terrain est en effet pourvu dès l'origine d'un balisage de nuit: il est limité par des balises en béton à signaux lumineux et éclairé par un projecteur . Les bâtiments sont aussi signalés par une lumière électrique.
Aérogare "photoshopée" donnant une idée du batiment d'origine |
on distingue sur cette vue aérienne le balisage, et même le réseau de drainage du terrain
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Exemple de T d'atterrissage. |
gros plan sur les batiments, le T et la manche à air à gauche |
* le T est orientable selon le vent. Le pilote doit suivre la direction de la queue et se poser dans le sens défini par la barre tranversale
Encore un super reportage.
RépondreSupprimerMais pourquoi la "Sangsue" ? Ce n'est tout de même pas très engageant comme dénomination....
le coin était un peu marécageux?
SupprimerLe premier était au champ de tir
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