vendredi 15 mars 2019

Airport




  En 1934 , pour remplacer le vieil aérodrome du Peuplier Seul  ( dit Cheutinville) sur la rive gauche
de de la Loire, l'AéroClub du Nivernais décide la constructtion d'un nouvel "Aéroport" , plus moderne et à l'abri des crues.

 L'emplacement finalement sélectionné pour son implantation se situe le long de la départementale 40 reliant Nevers à Fourchambault et les travaux, après appel d'offre, attribués à la Société Générale d'Entreprises, de Paris.

 La superficie du terrain d'aviation est de 65 hectares . Pour dégager les bandes d'envol ( il n'y a pas encore la piste fixe goudronnée  construite en 1982, avion présidentiel oblige...) de 200 m de large et de longueurs allant de 800 à 1000m, il faut enlever plus de 7 km de haies et environ  un millier d'arbres .
 Le sol est terrassé et nivelé pour obtenir une déclivité maximum de 2% sur l'ensemble du site.




 Mais le plus compliqué est de drainer le sol argileux, dont la pente naturelle, orientée  Sud Nord , envoie les eaux de pluie s'accumuler  le long de la voie de chemin de fer, construite sur un remblai dont les  éléments d'évacuation sont bouchés.  Il faut aussi tenir compte du ruisseau du Riau qui peut déborder en cas de fortes précipitations.
 Les fossés le long de la voie ferrée sont donc re-creusés , les évacuations passant sous le remblai sont  curées, tout comme le lit du Riau . Le plan d'eau est alors abaissé de 80cm sur toute la zone.
 On installe aussi 50 km de drains en terre cuite, un fossé à l'est et au sud pour  se protéger des ruissellements en provenance des champs voisins.
 Enfin, un petit cours d'eau traversant le terrain est canalisé sur 500m  dans une double buse de 45cm de diamètre.

 L'aéroport comporte "une aéro-gare" construite dans un style type Art-déco, un hangar de 7000m2, un atelier de réparation, la maison du gardien, 2 manches à air et un T d'atterrissage*  lumineux. Le terrain est en effet pourvu dès l'origine d'un balisage de nuit: il est limité par des balises en béton à signaux lumineux   et  éclairé par un projecteur . Les  bâtiments sont aussi signalés par une lumière électrique.


Aérogare "photoshopée" donnant une idée du batiment d'origine

on distingue sur cette vue aérienne le balisage, et même le réseau de drainage du terrain
Pas de Burger King à l'horizon...et pas encore de piste en dur  qui sera 
réalisée dans les années 1970



Exemple de T d'atterrissage.  


gros plan sur les batiments, le T et la manche à air à gauche

Le nouvel aérodrome est mis en service fin 1935 et exploité par la Chambre de Commerce et d'industrie de la Nièvre.

* le T est orientable selon le vent. Le pilote doit suivre la direction de la queue et se poser dans le sens défini par la barre tranversale 

3 commentaires:

  1. Encore un super reportage.
    Mais pourquoi la "Sangsue" ? Ce n'est tout de même pas très engageant comme dénomination....

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  2. Le premier était au champ de tir

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