En 1875 il y épouse Maria Brou.
La conversion de Saint Paul, peinture de Eugène Jusselin |
Plat à décor de canards, technique de petit feu. (Musée de la faiënce de Nevers) |
Jusselin quitte la maison Montagnon en 1885, il n'a que trente-trois ans.
Délaissant la peinture sur faïence, (ainsi que sa première femme...), Jusselin crée une entreprise d'équarrissage à Cosne, quai du Sanitas. Après les gros chiens, il s'est surtout pris de passion pour les fauves, il achète dans des zoos lions, ours, panthères, jaguars, jeunes ou adultes, et les dresse en ensembles de quelques individus qu'il revend aux dompteurs de métier, pour ensuite racheter d'autres animaux et les dresser. La nourriture des fauves vient directement de l'entreprise familiale...
Jusselin est réputé faire obéir ses animaux au geste et à la parole sans utiliser le fouet ou d'autres instruments coercitifs, mais comme pour tous les dompteurs il doit faire face à son lot d'accidents: un ours déchainé l'attaque, et ne doit son salut qu'à l'intervention de sa seconde femme Marie Alphonsine ( épousée en 1910) qui abat l'animal à coups de revolver.
là, tout se passe bien |
article paru dans La Croix en mars 1917 |
Pour Jusselin, le dressage est une passion, et non un métier rapportant argent et renommée : d'apparence modeste, il n'est connu comme dresseur de fauves amateur que par ses concitoyens cosnois mais les professionnels l'estiment à sa juste valeur. Il décède en 1928 à Gien.
J'étais loin de me douter qu'il avait existé un élevage de fauves à Cosne! Quant à l'équarrissage, le Quai du Sanitas est idéalement situé derrière l'abattoir... et la Loire pas bien loin pour y jeter aux brochets les déchets non valorisables!
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