samedi 29 février 2020
Etrangères
Le dépot de Nevers entre les deux guerres, (probablement à la fin des années 1920) avec une majorité de locos Pershing venues des Etats-Unis .
Au centre la loco est équipée d'une boite à fumée P.LM. au lieu du moďèle américain.
vendredi 28 février 2020
jeudi 27 février 2020
Pots de vin.
mercredi 26 février 2020
Laissez passer l'Ingénieur en Chef!
collection personnelle |
Lors de la visite de Felix Faure à Nevers et Fourchambault en 1895, on invite tout ce que la région compte de notables et de gens importants. Le laissez- passer que vous voyez ici délivré par le Préfet Léon Marchessou (un sacré coco, ce gars-là...) est destiné à un personnage d'envergure: Leonce-Abel Mazoyer (1848-1910) , ingénieur en chef des Ponts-et- Chaussées de Nevers . C'est lui qui supervise alors la contruction du Pont-Canal de Briare, point culminant de la mise au Gabarit Freycinet sur 250km des canaux de Roanne à Digoin et du canal latéral à la Loire, ainsi que d'une partie du canal du Nivernais.
mardi 25 février 2020
lundi 24 février 2020
dimanche 23 février 2020
Mariniers à la Jonction
...vers 1910 avec leurs ânes pour haler les chalands.
La photo porte en bas à droite la signature d'Alexandre Lanoue, (1881-1968) photographe né à Bourges. Il se forme auprès de son père Michel Lanoue (1847-1918). Après son mariage, il s’installe en 1905 à Cosne au 63, rue de Cours, puis, à l’été 1907 déménage à Nevers, rue de Remigny . En 1913 il transfère son atelier au 9 rue Saint-Benin .
Alexandre Lanoue dans son studio , rue de Rémigny |
samedi 22 février 2020
Chaperons
En fevrier 1919 la guerre est finie, mais le corps expéditionnaire américain n'est pas encore rentré chez lui...Alors , à l'occasion de la fête anniversaire de George Washington, le 22 février on organise à Nevers une méga-teuf (ou une surboum...)... sous forme d'un bal Jazz, dûment chaperonné par le lieutenent Nielson et mademoiselle Anderson de l'Army Nurse Corps.L'animation musicale est asssurée par l'orchestre du caporal Oppenheimer...
vendredi 21 février 2020
Un Louis et un Napoléon
Les registres de la paroisse Saint-Sauveur mentionnent, en 1699, un hôtel à l'enseigne du Grand-Monarque, avec, pendant d'une potence métallique, le buste de Louis XIV (nous sommes en plein dans son règne)
En 1715, le comte de Toulouse, en route pour la station thermale de Bourbon-l'Archambault, descend au Grand-Monarque, où les notables de la ville l'accueillent et lui présentent des cadeaux avec tambours et trompettes.( on pense qu'il s'agit de sucreries et d'émaux)
La disparition des auberges proches et concurrentes de la Fleur-de-Lys et du Lion-d'Or ( en face, sur ce qui deviendra la place Mossé), qui sont transformés en manufacture de faïence, font croitre la fréquentation de l'hôtel.
Pendant la Révolution, l'appellation "Grand-Monarque" n'est pas très en vogue,.. il doit changer de nom et devient provisoirement l'hôtel du Grand-Cerf. Son enseigne porte alors -on s'en douterait- l'image d'un cerf.
En 1799, le général Bonaparte, revient d'Egypte où ses talents de propagandiste ont fait passer son expédition pour un grand succès militaire et, passant par Nevers, il séjourne dans cet hôtel.
Le Conseil de Ville, ayant eu vent à l'avance de la visite de cet important (et nouveau) personnage se réunit dès les 7 heures du matin, le 23 vendémiaire an VIII (le 15 octobre 1799) . On conclut très rapidement que tout ce beau monde doit se rendre dans les meilleurs délais à l'hôtel du Grand-Cerf suivi des tambours, de tous les militaires en garnison disponibles et de la musique.
Pendant tout le temps de son bref séjour à Nevers des tirs d'artillerie ne cesseront de se faire entendre. Le cortège va à la rencontre de Bonaparte, et le citoyen Moreau, président du Conseil de Ville déclare « Citoyen général, l'administration municipale de Nevers intra, se félicite de pouvoir admirer en votre personne le fils ainé de la France et le premier instrument des merveilles de l'Europe». A quoi Napoléon rétorque : « Je suis bien sensible, citoyen président, aux marques d'affection que je reçois, en ce jour, de votre commune. »...et, ces mots impérissables à peine prononcés, il repart aussitôt pour Paris .
Le citoyen général étant par la suite devenu premier consul, puis l'empereur Napoléon 1er, le grand monarque de l'Europe, l'hôtel du Grand-Cerf, dès la phase révolutionnaire terminée, reprend sa dénomination première d'hôtel du Grand Monarque.
La gloire de l'établissement n'a qu'un temps: en 1818, le bâtiment n'est déjà plus qu'un entrepôt pour les faïenciers du secteur et une habitation , utilisations qui alterneront pendant un siècle avant l'abandon définitif du site à la fin des années 1990.
En 1715, le comte de Toulouse, en route pour la station thermale de Bourbon-l'Archambault, descend au Grand-Monarque, où les notables de la ville l'accueillent et lui présentent des cadeaux avec tambours et trompettes.( on pense qu'il s'agit de sucreries et d'émaux)
La disparition des auberges proches et concurrentes de la Fleur-de-Lys et du Lion-d'Or ( en face, sur ce qui deviendra la place Mossé), qui sont transformés en manufacture de faïence, font croitre la fréquentation de l'hôtel.
Pendant la Révolution, l'appellation "Grand-Monarque" n'est pas très en vogue,.. il doit changer de nom et devient provisoirement l'hôtel du Grand-Cerf. Son enseigne porte alors -on s'en douterait- l'image d'un cerf.
En 1799, le général Bonaparte, revient d'Egypte où ses talents de propagandiste ont fait passer son expédition pour un grand succès militaire et, passant par Nevers, il séjourne dans cet hôtel.
Le Conseil de Ville, ayant eu vent à l'avance de la visite de cet important (et nouveau) personnage se réunit dès les 7 heures du matin, le 23 vendémiaire an VIII (le 15 octobre 1799) . On conclut très rapidement que tout ce beau monde doit se rendre dans les meilleurs délais à l'hôtel du Grand-Cerf suivi des tambours, de tous les militaires en garnison disponibles et de la musique.
Pendant tout le temps de son bref séjour à Nevers des tirs d'artillerie ne cesseront de se faire entendre. Le cortège va à la rencontre de Bonaparte, et le citoyen Moreau, président du Conseil de Ville déclare « Citoyen général, l'administration municipale de Nevers intra, se félicite de pouvoir admirer en votre personne le fils ainé de la France et le premier instrument des merveilles de l'Europe». A quoi Napoléon rétorque : « Je suis bien sensible, citoyen président, aux marques d'affection que je reçois, en ce jour, de votre commune. »...et, ces mots impérissables à peine prononcés, il repart aussitôt pour Paris .
Le citoyen général étant par la suite devenu premier consul, puis l'empereur Napoléon 1er, le grand monarque de l'Europe, l'hôtel du Grand-Cerf, dès la phase révolutionnaire terminée, reprend sa dénomination première d'hôtel du Grand Monarque.
La gloire de l'établissement n'a qu'un temps: en 1818, le bâtiment n'est déjà plus qu'un entrepôt pour les faïenciers du secteur et une habitation , utilisations qui alterneront pendant un siècle avant l'abandon définitif du site à la fin des années 1990.
jeudi 20 février 2020
mardi 18 février 2020
lundi 17 février 2020
J'ai un ticket
collection personnelle |
Le cinéma Majestic est situé rue de Nemours à l'emplacement de l’ancien établissement d'abord nommé "café de la Paume", puis "la Grande Taverne ".
Construit en 1919 , puis rénové après la guerre il peut accueillir jusqu’à huit cents spectateurs . Il est vendu en 1962, et remplacé par l'arrière d'un grand magasin qui deviendra le Monoprix actuel .
Ce que vous voyez est un ticket d'entrée de ce Majestic-là,datant du début des années 50. A ne pas confondre avec le Regina-Majestic , le cinéma de la place Chaméane qui en reprendra le nom à sa fermeture.
dimanche 16 février 2020
samedi 15 février 2020
Peloton dans le Pré.
En 1903 Gustave Bossut vient de se marier. Il a 28 ans...
Pour promouvoir ses idées d'une meilleure éducation omnisports de la jeunesse (et de sa préparation militaire...), il fonde à Nevers le Peloton d’Avant-Garde (P.A.G) .
Gustave Bossut |
Il est fondé à Nevers, disent les statuts, sous la dénomination de PELOTON D'AVANT GARDE, une association ayant pour objet la pratique des sports et des exercices physiques (tir, escrime, gymnastique, course à pied, foot-ball, tennis, vélocipédie, canotage, natation, etc. ) Son but : Développer chez ses membres le goût des sports et les aptitudes physiques ; les préparer au service militaire en leur facilitant l'étude des matières exigées pour l'obtention du brevet d'aptitude ; maintenir et fortifier en eux les sentiments d'honneur, de dévouement et d'amour du pays.
Sont au programme: gymnastique, l’athlétisme et le "football rugby" ( c'est à dire le rugby actuel...) De nombreuses photos du début du 20ème siècle sont légendées "équipes de foot-ball" alors que le ballon est ovale et les joueurs au nombre de 15...) .. Il suit en cela une tendance profonde dans la France de l'époque: partout dans le pays naissent des mouvements équivalents .
Une revue de l'époque, peu avare de clichés régionaux, dit à son propos "Certes, les débuts furent durs. Mais les Nivernais sont d'une race solide et énergique, un peu lents à convaincre, mais ce sont des hommes qui,une fois persuadés, creusent le sillon ouvert comme les magnifiques boeufs de leur pays, d'un pas pesant mais sûr"
Pour accompagner la croissance des effectifs et le besoin d'espace , il obtient la location de deux hectares dans une prairie près de la route de Lyon. « Le Pré Fleuri » est inauguré officiellement le 11 aout 1907!
Du "foot-ball rugby" |
Dès sa création les athlètes du P.A.G. remportent entre autres moult fois le championnat du Centre au cent mètres et deviendront champions de France pour la course des quatre cents mètres.
S'ajoutent à la liste des disciplines proposées le cyclisme, la boxe et le tir à la carabine: en 1908, Gustave Bossut remporte le trophée de l’Union Nationale des Sociétés de Tirs de France.
En 1913 La Gazette de la culture physique qualifie le Pré-Fleuri "d'un des plus magnifiques terrains de sport qui soient au monde . Un gymnase modèle, doté de tous les perfectionnements modernes fut créé ; de nouvelles méthodes d'enseignement furent inaugurées ; des fêtes sportives furent données qui portèrent jusqu'au delà des frontières le renom sportif de Nevers." (on se croirait en 2018 avec l'extension du stade de l'USON..)
Dans l'ouvrage intitulé "Les Courses à pied et les Concours athlétiques", un dénommé Faillot (!) place le Peloton d’Avant-Garde au rang des Principales sociétés de France, au côtés de Bordeaux, Lyon et Paris et son terrain en tête des plus beaux terrains de Jeux de France.
Il sert encore pendant la guerre de 14-18 au contingent américain pour organiser des festivités bonnes pour le moral des troupes.
En 1923, le Peloton d’avant-garde change d’appellation pour donner naissance à l’Union Sportive Nivernaise qui en 1956 fusionne avec l’Olympique et devient l'U.S.O.N. , toujours au Pré Fleuri.
vendredi 14 février 2020
jeudi 13 février 2020
Brillant transporteur... et pas que
Les Transports Brillant de Nevers (au 6 bis rue du Ravelin) roulaient en sous-traitance pour les transports Sabaton, une entreprise specialisée dans les camions "pinardiers".
... ils ont même embouteillé eux-mêmes!
Leurs anciens locaux abritèrent pendant une vingtaine d'années .... un caviste . ( la qualité des vins y était bien meilleure..)
... ils ont même embouteillé eux-mêmes!
Merci Alain! |
Leurs anciens locaux abritèrent pendant une vingtaine d'années .... un caviste . ( la qualité des vins y était bien meilleure..)
mercredi 12 février 2020
mardi 11 février 2020
lundi 10 février 2020
dimanche 9 février 2020
141 R 243
Années 70... en couleurs! Une "américaine" sous les trémies à charbon caractéristiques du dépot de Nevers. Cliché Ron Wright.
samedi 8 février 2020
Insoumis
La carrière des Blandins, située sur le territoire de la
commune d'Arleuf, est installée de 1916 à 1918 le long de la ligne d'intérêt
local Autun -Château-Chinon, au point kilométrique
35,800 : elle doit fournir là pierre destinée aux routes et voies ferrées
de la zone du front.
La carrière est équipée d'un concasseur giratoire dernier cri de marque anglaise, actionné par une machine à vapeur fixe de 120 CV ou par une installation hydro-électrique sur la rivière de la Motte de 170 CV qui alimente également l'éclairage L'installation a été conçue pour. produire au moins 200 tonnes de pierre cassée par jour, et sa marche nécessite le travail de 40 personnes.
Si les documents officiels parlent "d 'ouvriers" exploitant la carrière, la réalité du terrain- au moins pendant la periode 1916-1919- est tout autre.
L'endroit est en effet connu aussi sous le nom de "Bagne d'Arleuf" ou d"'Atelier 59" .
En 1916 c'est d'abord un camp de prisonniers allemands. A partir de 1917 ceux ci sont remplacés par 100 à 200 prisonniers français, qui sont soit des "droit commun", soit des condamnés par la justice militaire, comme les objecteurs de conscience et les réfractaires ou "insoumis" , c'est à dire des soldats refusant de poursuivre les combats dans l'enfer des tranchées. Tous sont logés dans les baraquements représentés sur la photo et placé sous la surveillance de gardes militaires, la seule obligation étant de les nourrir...Les Ponts et Chaussées sous-traitent les opérations à un certaint Pagani, exploitant privé sans doute bien content d'avoir pu bénéficier d'une main d'oeuvre bon marché....
Après la guerre la carrière ne répond plus aux besoins du temps de paix quand il faut se remettre à payer la main d'oeuvre . L'Etat en abandonne l'exploitation en 1923. Il reste alors 18 000 tonnes de pierres concassées et inutilisées sur place.
La carrière est équipée d'un concasseur giratoire dernier cri de marque anglaise, actionné par une machine à vapeur fixe de 120 CV ou par une installation hydro-électrique sur la rivière de la Motte de 170 CV qui alimente également l'éclairage L'installation a été conçue pour. produire au moins 200 tonnes de pierre cassée par jour, et sa marche nécessite le travail de 40 personnes.
Si les documents officiels parlent "d 'ouvriers" exploitant la carrière, la réalité du terrain- au moins pendant la periode 1916-1919- est tout autre.
L'endroit est en effet connu aussi sous le nom de "Bagne d'Arleuf" ou d"'Atelier 59" .
En 1916 c'est d'abord un camp de prisonniers allemands. A partir de 1917 ceux ci sont remplacés par 100 à 200 prisonniers français, qui sont soit des "droit commun", soit des condamnés par la justice militaire, comme les objecteurs de conscience et les réfractaires ou "insoumis" , c'est à dire des soldats refusant de poursuivre les combats dans l'enfer des tranchées. Tous sont logés dans les baraquements représentés sur la photo et placé sous la surveillance de gardes militaires, la seule obligation étant de les nourrir...Les Ponts et Chaussées sous-traitent les opérations à un certaint Pagani, exploitant privé sans doute bien content d'avoir pu bénéficier d'une main d'oeuvre bon marché....
Après la guerre la carrière ne répond plus aux besoins du temps de paix quand il faut se remettre à payer la main d'oeuvre . L'Etat en abandonne l'exploitation en 1923. Il reste alors 18 000 tonnes de pierres concassées et inutilisées sur place.
vendredi 7 février 2020
Friedhof.
Le cimetière Jean Gautherin compte, dans son carré n° 14, une centaine de tombes de soldats allemands, prisonniers de guerre, morts entre 1914 et 1919.
"Ici reposent 117 soldats Allemands morts comme prisonniers de guerre ," dit la plaque |
Un des premiers décès , un mois et demi après le début du conflit...La croix porte le dernier numéro: le 118 .Un des corps a été rapatrié en Allemagne , il reste donc 117 tombes. |
Ici , la tombe d'un soldat juif... |
Dans la Nièvre on a surtout utilisé les prisonniers comme main d’œuvre bon marché dans les industries et les travaux publics . Le Dépot Principal se trouvait à Nevers, avec des annexes à Fourchambault, Guérigny, Corbigny et Champallement (!) .
Les conditions de vie étaient rudes pour les soldats "Boches",en l'absence de toute convention internationale protégeant ( au moins en théorie...) les prisonniers de guerre . La première de ce type (dite "convention de Genève") ne sera ratifiée qu'en juillet 1929.
Prisonniers de Guerre Allemends à Nevers en 1918. .Ils n'ont pas l'air bien épais... |
La poste des prisonniers de guerre |
Après la guerre , comme moyen de pression sur l'Allemagne et pour lui faire accepter les conditions très dures du traité de Versailles, la France a gardé les prisonniers le plus longtemps possible.
Certains n'ont été renvoyés chez eux que début 1921. (dans la Nièvre, les derniers sont partis fin 1919 ). En proportion, beaucoup des prisonniers enterrés à Nevers sont morts après l'armistice, terrassés par l'épidémie de grippe espagnole, qui frappait, elle, sans aucune distinction de nationalité...
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