dimanche 8 novembre 2020

Sans paroles

 
Armoiries du Carmel  

   Autour de 1820, les religieuses  Carmélites font leur retour à Nevers dans leur  domaine de la rue Saint Trohé . Leur ancienne église, située à 'emplacement actuel de la rue Déserte a été détruite à la Révolution, et  pendant longtemps elles doivent  utiliser une partie de l'ancienne église des Carmes  ( un autre ordre religieux  d'hommes qui a occupé une partie les lieux avant elles) et une salle voisine. Plus tard, on fait donc construire une nouvelle chapelle, dans le style du treizième siècle, et  un nouveau choeur , qui sont tous deux ornés en 1891 de peintures monumentales réalisées par le peintre berruyer Raphaël Bodin.



Situation du couvent sur un plan de 1890



Vue de détail des murs latéraux 


     
  Sur ce  mur latéral se trouvent les armoiries de Mgr Lelong l'évêque de Nevers en 1891 né à Châlons-sur-Saône,  Chanoine, puis Vicaire général d'Autun, il est  nommé  évêque de Nevers par décret en août 1877,  Comme son prédécesseur, le nouvel évêque a supprimé la couronne héraldique et placé, derrière son écusson, la croix processionnelle. Au-dessus de l'écu, la mitre, la crosse et le chapeau garni de houppes; au-dessous, la devise très sacrificielle de "IDEO VICTOR QVIA VICTIMA ("donc victorieux  parce que victime ") sur un ruban liant deux palmes.

Version en couleur


      La marguerite qui figure dans le blason est un rappel des armoiries "d'azur, à trois marguerites d'argent" de Mgr de Marguerye, évêque d'Autun, dont l'évêque Lelong a été le secrétaire particulier.


le mur du fond du choeur


gros plan sur détail du choeur : l'Assomption




le mur opposé coté ouest


 
  Sur cette vue de détail du mur ouest, la Vierge remet le scapulaire (une sorte d'écharpe)  à saint Simon Stock
 Simon Stock est un carme anglais du 13ème siècle, considéré comme saint dans l'ordre du Carmel. Il a été un des premiers Généraux de l'Ordre, et n'est répertorié  "que" comme "bienheureux" par le reste de l'église catholique  Sa célébrité lui vient d'une vision qu'il aurait eue de la Vierge Marie qui lui a donné le fameux  Scapulaire, comme représenté sur la peinture murale. C'est bien suffisant pour être "bienheureux"... mais il lui manque un miracle pour pouvoir officiellement prétendre à la sainteté.

   Bâtiment et décors sont détruits lors de l'aménagement de la déviation de la nationale 7 dans les années 1970.  Les Carmélites ont alors  déjà déménagé en 1967  dans leur nouveau monastère de la rue des Montapins.



     Aujourd'hui l'endroit est occupé par une  résidence.




clichés d'époque: (c) Région Bourgogne - Inventaire général

1 commentaire:

  1. Les religieuses qui emménagent au Mont Tapin; voilà qui méritait d'être dit!

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