samedi 9 novembre 2019

Ernest et Rimbaud

  Au milieu des années 80 j’ai habité pendant quelque temps à Paris.
  Avec quelques personnes rencontrées je ne sais plus comment ( il n’y avait pas d’Internet à l’époque…) nous éditions un fanzine nommé la « Fausse Bobine ». Il y avait dans de petit groupe des graphistes parisiens, Jonas, un fou de cinéma vénézuélo-lithuanien, Gudrun, une fan de littérature d’Europe Centrale, qui faisait office de rédac'chef,  Et  aussi un type qui écrivait des chansons pour le groupe Parabellum : ll mesurait 2 mètres  et portait toujours un imperméable kaki, et se faisait appeler le Géant Vert.
 
 Pour essayer d’élargir la diffusion (confidentielle et aléatoire ) de notre périodique nous passions une partie de nos nuits à coller des affichettes publicitaires  sur les murs dans le quartier de la Bastille, vers République, et dans le secteur de la place d’Italie.
  C’est là que nous avons rencontré nos premiers pochoirs collés de Ernest Pignon-Ernest avec ses portraits de Rimbaud caractéristiques qui ponctuaient nos petites escapades .

Au Palais Ducal de Nevers jusqu'au 8 décembre




  Nous, on essayait de poser nos affiches pas trop loin (mais pas trop près non plus ) de ses pochoirs. L’idée était qu’on puisse voir les deux  d'un même coup d'oeil. Ernest-Pignon- Ernest c’était donc pour nous un personnage à la fois mythique et familier, avec un nom bizarre  qui aurait pu être un pseudonyme. 
 Quelqu'un qui nous a accompagné dans nos virées nocturnes. Et c’est pour cela que je aurais été  très content de le voir  à l'inauguration de son exposition au Palais Ducal.....
  Sauf qu'il n'est pas venu,  retenu à Nice . Peut-être  pour éviter que je sois déçu....


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