Il vient de confier à la Société des Ciments Hennebique un projet pour un nouvel atelier au sol entièrement bétonné.
Va-t-il agrandir son atelier du 34 rue du Mouësse ? C'est peu probable: l'atelier actuel est à un angle de rues, coincé entre les chaussées et un hôtel- restaurant très fréquenté. Sa desserte est peu pratique et le voisinage peu favorable au bruit de la ferraille qu'on y travaille. Le risque d'être frappé d'alignement sur cette intersection avec une route nationale ne doit pas non plus être négligé.*
Ferdinand Meslé doit donc
chercher de la place là où on pourra en trouver.
Justement. l' année précédente (1907) a eu lieu une crue de Loire très importante. L’eau à atteint à Nevers 5,34 mais, contrairement à 1846 , 1856 et 1866, la ville n'a pas été inondée.
La crue de 1866 avait en effet emporté les défenses construites pour contrer les effets de celles 1856, qui elle même avait emporté celles construites depuis la crue de 1846 , qui,etc..
Les mesures prises depuis la crue précédente pour éviter la submersion de la ville et des berges ont donc montré une certaine efficacité. Suivant les préconisations de l'ingénieur Comoy, on a préféré renforcer les protections et implanter des déversoirs plutôt que de rétrécir encore le lit et rehausser les ouvrages d'art existants.
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Justement. l' année précédente (1907) a eu lieu une crue de Loire très importante. L’eau à atteint à Nevers 5,34 mais, contrairement à 1846 , 1856 et 1866, la ville n'a pas été inondée.
La crue de 1866 avait en effet emporté les défenses construites pour contrer les effets de celles 1856, qui elle même avait emporté celles construites depuis la crue de 1846 , qui,etc..
Les mesures prises depuis la crue précédente pour éviter la submersion de la ville et des berges ont donc montré une certaine efficacité. Suivant les préconisations de l'ingénieur Comoy, on a préféré renforcer les protections et implanter des déversoirs plutôt que de rétrécir encore le lit et rehausser les ouvrages d'art existants.
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En 1907, les digues ont donc tenu et
si certains secteurs- la Jonction, l'arrière de la levée de Médine- se sont retrouvés les pieds dans l'eau, c'est
davantage par remontée des nappes phréatiques que par submersion.
Nonobstant le fait qu’en 1907, l'eau était montée 1 mètre en dessous du niveau de 1866, l'Etat et la municipalité déclarent alors prestement totalement constructibles les terrains situés derrière les digues sur les deux rives du fleuve…
Rive gauche, le secteur de la Jonction, est aménagé depuis 1860 derrière les digues de la Blanchisserie (au premier plan de la vue ci dessous) et de la Jonction ( coté gauche du triangle) et adossé à celle, plus ancienne , de Sermoise. Il sera fini d’être cédé par l'Etat- qui était propriétaire des emprises du Canal- à la municipalité de Nevers en 1910.
Pour revenir à Ferdinand Meslé, ce dernier est propriétaire par héritage d'un terrain dit "Enclos de la Jonction", qui, entouré de prés et d'oseraies, servait auparavant de résidence de campagne familiale.
document du Centre des archives industrielles et techniques de la Moselle |
document du Centre des archives industrielles et techniques de la Moselle |
Plan en couleurs de la propriéte des Meslé, à la Jonction, en 1902.Document conservé au Centre des archives industrielles et techniques de la Moselle |
Ferdinand Meslé va donc transférer son usine de matériel agricole de l'autre côté de la Loire , en construisant au 4 quai de la Jonction un bâtiment de plus de 1000m2, à charpente en bois de châtaigner posée sur des fondations en ciment, lui même installé sur presque 5ha de terrain.
Etat en 2014 |
les anciens ateliers de la rue du Mouësse , époque Compain-Boyer |
La famille Meslé elle-même résidera maintenant au 13 de la très chic avenue Victor Hugo.
Les bâtiments industriels sont rapidement agrandis par une construction en charpente métallique, visible sur le cliché ci dessous, le bâtiment "historique" se trouvant au fond. La société Meslé emploiera jusqu'à 200 ouvriers.
Vers 1912. Ces bâtiments existent toujours.La cheminée n'a été démolie que dans les années 80. |
collection personnelle Géo Daszner |
F Meslé et Pilter au concours agricole de Lyon en 1907 |
* le 34 rue du Mouësse de nos jours...: ... ex-Pôle Emploi.
Hâte de connaitre la suite. Mais j'ai ma petite idée...
RépondreSupprimerBonjour,
RépondreSupprimerJ'étudie le parcours de mes arrières-grands pères comme combattants pendant la guerre de 14. L'un d'eux, Gaston Eugène DEMOLIN (1877-1926) parisien, tourneur de métier, a été affecté au 232e R.I. et après les combats de la défense du Grand couronné de Nancy, il a été en janvier 1916, selon sa fiche matricule "détaché comme tourneur sur cuir Maison Meslé quai de la Jonction à Nevers". Il est "rentré au dépôt le 19-9-17 venant de la Maison Meslé à Nevers". Réformé en octobre 1918 après avoir perdu un oeil (accident du travail: contusion par éclat de fonte), il se retire 48 rue de Nièvre à Nevers. Pensez-vous que l'usine Meslé, et ses ateliers construits peu avant la guerre quai de la Jonction, ait été réquisitionnés ou ait passé un accord avec l'armée pour fabriquer du matériel militaire, ou de l'armement, pendant la guerre de 14-18?
Bien à vous,
Claire M.