dimanche 30 octobre 2016

Sy Roger .

   Roger Sy ( aucun rapport  avec Omar....) est Nivernais et il est né en 1933 . Auteur et compositeur, ceux qui s'intéressent  à l'accordéon le connaissent certainement.... car il joue depuis 1952 et son premier bal musette  à Anlezy.
   Musicien autodidacte, il a pratiqué à haut niveau  le métier de tailleur avant de se consacrer à la musique  et   a écrit des centaines de chansons ."L'Etoiles des troubadours"  "J'ai trouvé une rose" ou "La petite Fleur des Champs"  malgré (à cause d'?) un accident du travail dans une ferme qui l'a très tôt privé d'une jambe .


Roger Sy se revendique Nivernais

( mais il a beaucoup joué dans le Berry... et ailleurs.)




Roger Sy en 2003

en 1984 un de ses plus grands succès



L'orchestre de Roger Sy dans les années 70.

Les débuts dans les les années 60

Roger Sy  qui s'était retiré à Myennes est décédé le 15 mai 2019

samedi 29 octobre 2016

Charcutier.


  Julien Maîtron est né le 20 février 1881 à Dompierre-sur-Nièvre.

 Surnommé "le charcutier de Nevers" -  (c'était son "vrai" métier)- il court sur à peu près toutes les marques de vélos de l'époque: Clément, Griffon, Peugeot, Alcyon, Labor, Le Globe.La Française Dimant, Automoto...
 Vainqueur du Championnat de la Nièvre de 1900, il participe au 2ème tour de France dès 1904 où il finit 5ème... après le déclassement de 6 concurrents le précédant au classement. En 1905 il est 10ème, et abandonne en 1907 et 1908. En 1909 il est 11ème.. mais gagne Paris-Calais! L'année suivante ,  il fait mieux 9ème: en remportant la 6ème étape. Ce sera son meilleurs résultat   (14ème et 27 ème les années suivantes), avant de prendre sa retraite sportive à la fin de la saison 1912.
  Il est décédé le 29 octobre 1972 à Tourriers en Charente à 91 ans...

dimanche 23 octobre 2016

Où sont passés les tuyaux ?




  En 1827, le maire de Nevers, M. de Bouille, entreprend -pour des raisons surtout éléctoralistes, semble-t-il - de doter la ville d'un système de distribution d'eau . Il promet à ses administrés de leur   fournir 600 m3 d'eau de Loire par jour à raison de 10 litres par habitant et de 30 litres par cheval de la garnison, alors basée place de la Résistance.


  Une machine à vapeur censée délivrer 12 CV doit refouler l'eau jusqu'à un réservoir d'une capacité de 650 m3, situé à 32 mètres au-dessus de la Loire, d'où elle s'écoule par gravité.

plan du batiment de la pompe à feu




 La "première pierre" de ce réservoir est posée en juillet 1830  par la Duchesse d'Angoulême, seule enfant survivant de Louis XVI.  L'installation est  adossée à un batiment situé à l'emplacement  l'actuel Hôtel de Ville, dans ce qui deviendra la rue Sabatier .

Le chateau d'eau sur un plan de 1839

 dessin du chateau d'eau de la rue Sabatier, tel qu'il aurait dû être.




     De fait, le réservoir, à la construction approximative, reste  inachevé . Il faut sans cesse le réparer et colmater les fuites. Les statues représentant la Loire, la Nièvre ou d'autres cours d'eau logées dans les niches aménagées sur sa façade ne sont jamais réalisées.   Le bâtiment est démoli en 1862 .
 La tuyauterie  d'amenée  passe sur le Pont de Gêne  , un ouvrage en charpente  enjambant la gare -à bateaux-  de la Nièvre,  et bâti en 1829 spécialement pour cet usage .( Il était dénommé « pont de Gêne » car sa structure représentait une contrainte pour les mariniers.)
 L'eau  emprunte ensuite la rue Casse-Cou,  croise celles des Ratoires, de la Parcheminerie, des Sept-Prêtres, de l'Évêché, de la Basilique et la place de l'Hôtel-de-Ville.  L'installation est achevée en 1830, pour une dépense plus de 250 000 francs. La machine à vapeur (appelée "pompe à feu") est implantée quai de Médine.

le "pont de gêne" traverse l'embouchure de la Nièvre au droit de la pompe (1856)

vue "aérienne" de 1848 , 

avec la pompe à feu et le "pont de gêne"


  Le système de distribution ne fonctionne pas comme prévu :  la pompe à feu manque de puissance  et n'est guère fiable, elle enfume le voisinage, et la couverture du réseau de distribution est  insuffisante : les hospices, la caserne et quelques établissements sont alimentés, tandis que des quartiers entiers doivent continuer à utiliser des puits . En 1842, on étend le réseau : vingt bornes fontaines sont installées, mais une grande partie de la ville (y compris l'abattoir) ne sont toujours  pas raccordés. L'eau, pompée en aval des  bateaux-lavoirs et  au confluent avec la Nièvre, véritable égout à ciel ouvert, est de mauvaise qualité bactériologique. Boueuse en hiver, trop chaude en été, elle souffre d'une épuration rudimentaire. Les bourgeois qui utilisent cette eau ont en général chez eux un système de filtres à charbon individuel pour au moins assurer la "transparence" de l'eau servie à table.

   En 1849 on se met en tête de venir chercher l'eau des fontaines de Veninges et des Bouillons  (rue de l'Aiguillon ). Les eaux de sources sont réputées meilleures que celle du fleuve, mais leur débit a été surestimé par les ingénieurs, et elles sont elles-mêmes polluées par les déjections des élevages : il faut donc  continuer à utiliser la vieille pompe de Loire du quai de Médine. qui  n'a pas pour autant  été abandonnée...

 A partir de 1851 , à l'arrivée du Chemin de Fer à Nevers,  la ville  prête la pompe à feu à la Compagnie du Chemin de fer du Centre (puis au P.L.M) ,qui s'engage  à vendre toute l'eau nécessaire  à la ville  (jusqu'à 500 m3) au prix de 9 c. le m3. En 1959, le P.L.M. construira ses propres installations en pompant l'eau directement dans la Loire au niveau du viaduc, rive droite. 

   En 1857, la ville décide de réaliser de nouvelles installations. En 1860, une usine élévatoire à vapeur  deux fois plus puissante est mise en service sur la rive gauche de la Loire au Plateau de la Bonne -Dame, à l'abri de la digue  construite après la crue de 1856.
  L'eau pompée dans un filtre est projetée dans un tuyau qui traverse le pont de Loire, les rues Saint-Genest, du Midi, de la Gare, et parvient enfin au réservoir Saint-Gildard.


L'emplacement de l'usine élévatoire sur un plan de 1874

et sur un plan de 1890





on aperçoit l'usine à droite sur cette vue du début du XXème siècle




Cloche filtrante installée dans les bancs de sable.



    A cent cinquante mètres au-dessous du pont de Loire dans le banc de sable qui longe la digue, sur une base en maçonnerie solide, posée sur le fond rocheux  on a construit  un cylindre en fonte percé de trous, à  sommet  en coupole de cinq mètres de diamètre encore visible aujourd'hui ( le niveau du sable ayant entre temps baissé de environ 1,5m). L'appareil est enveloppé d'un manchon de gros cailloux, puis d'un second de gros gravier, puis d'un autre de graviers fins, et le tout se trouve immergé dans le banc de sable. Les cailloux retiennent le gros gravier, celui-ci le gravier moyen, ce dernier empêchant la pénétration des sables fins, et c'est à travers ces couches multiples que se fait la filtration de l'eau.


 



Le réservoir Saint-Gildard





   De l'usine élévatoire, arrêtée en 1922, ne subsiste que ce modeste bâtiment. ( la résidence du gardien). Pour se faire une idée de l'usine dans son ensemble, on peut se référer à une unité contemporaine située à Moulins ainsi qu'à quelques cartes postales où elle apparait en arrière plan.

Usine élévatoire de Moulins

Une vue de l'usine en arrière-plan de la plage de Nevers dans les années 30


  Toute cette  technologie  ne permet toutefois pas de fournir l'eau partout et à tous les étages. En 1886, pour augmenter la pression dans le réseau, on projette d'installer une deuxième machine à vapeur, une conduite d'aspiration passant de 20 à 30 cm de diamètre et un réservoir supplémentaire  en béton installé aux Montapins, alimenté par une conduite posée dans la lit de la Loire.


1887: projet de canalisation enfouie dans le lit de la Loire vers le réservoir

 des Montapins ( archives de la Nièvre)

   Les travaux  estimés à 168 000 francs sont votés par le Conseil municipal, mais ne sont pas entièrement effectués, apparemment en raison d'obstacles contractuels avec le concessionnaire du réseau. 

  

Les restes des canalisations se dirigeant vers le réservoir des Montapins

 

 
A Nevers, les conduites sont, d'abord, en plomb, en fonte avec joints de plomb, puis en fer système Chameroy et, après, 1914, en acier.

  Les canalisations alimentant le réservoir des Montapins sont réalisées selon le procécé Chameroy: de la tole de fer étamée intérieurement  est soudée  en hélice et recouverte d'une couche de un à deux centimètres de bitume, elle même retenue par une sort de corde enroulée en hélice sur la tôle même du tuyau . Ceci pour l'isoler de la corrosion et de l'abrasion et permettre de la poser directement au sol en limitant les travaux de génie civil . Cette technique est très efficace: des milliers de km de ce type de conduites transportant le gaz et et l'eau  sont encore en service en région parisienne dans les années 2000.

Tuyau Chameroy: noter la soudure en hélice caractéristique


    Jusqu'en 1910 et la reprise du servie en régie municipale directe  les eaux restent  de mauvaise qualité. Les fontaines de Veninges et de Jeunot (à Urzy  à 8 km de Nevers), toujours utilisées,  sont infectées par les effluents des étables, et  la nouvelle prise d'eau rive gauche est implantée   en aval de deux fabriques de gélatine, des bateaux-lavoirs, des égouts de Nevers, ainsi que de l'embouchure de la Nièvre, qui n'est pas plus propre qu'auparavant . Le réseau n'approvisionne que  8000 des 27000 habitants de Nevers.
Et jusqu'à cette date il est impossible d'imposer   aux usagers l'installation de compteurs ainsi qu'une facturation au mètre cube consommé.

  Il faudra attendre l'installation des zones de pompage du Peuplier Seul et surtout  l'amélioration progressive des procédés d'épuration  (d'abord par javellisation)  pour avoir à Nevers une eau à peu près saine.




samedi 22 octobre 2016

Petit Matelot.


Sur la N151 , entre la Charité et Varzy, au lieu-dit La Coulisse,suivez en images  l'évolution du PETIT MATELOT, restaurant  sans doute créé à la fin du 19ème siècle par un ancien de la marine de Loire.

1900, hôtel


vers 1910... Auberge , clientèle locale




Vers 1930, quelques touristes aisés   s'y arrêtent en automobile.

 

Une évaluation d'un client (bien avant Trip Advisor..)




Vers 1950. L'électricité est arrivée.



2012, l'établissemnt est fermé depuis belle lurette, 

mais  les lettres métalliques originales, bien que repeintes, sont toujours présentes!


2016 un nouveau propriétaire a rénové le batiment,

en conservant au fronton du garage la mémoire de l'endroit.


jeudi 20 octobre 2016

Le Club Alpin Français







.... avait son chalet au  Haut-Folin,  "la station de ski la plus proche de Paris", dans les années 50.

le téléski, version "rustique" installé durant l’été 1953



Le téléski moderne Montaz-Mautino  mis en service  en 1959


  Installés par le Club Alpin Français (CAF), on y trouve  jusqu'à la fin des années 1980, un téléski, une piste de ski alpin  (des canons à neige sont amenés en janvier 1964 qui seront récupérés par une station de ski allemande)  et ce chalet-restaurant  au pied des remontées, qui sert des menus type "saucisses-frites" et propose à la location des skis.... mais pas de chaussures.



les restes des installations  de ski alpin



    Faute de neige, le ski alpin disparait alors pour laisser la place à un réseau de pistes de ski de fond  fréquentées le week-end et en période de vacances... quand la neige est là!-> comme sur cette vidéo.




L'actuel chalet de Préperny  situé au départ des pistes de ski de fond est un aménagement plus récent effectué par le Parc Naturel Régional. en 1987.

lundi 17 octobre 2016