dimanche 29 novembre 2015

Cordonnerie Nivernaise.

1904


2015


 Né à Corvol l'Orgueilleux en 1834, dans une famille de la bourgeoisie provinciale, (son père est notaire et maire de la commune) , Jules Jaluzot rejoint Paris à 19 ans.
 Il travaille alors comme commis dans une maison de la rue Vivienne: "Aux Villes de France", avant de rejoindre les magasins "Au Bon Marché " dirigés par Aristide Boucicaut.

 Il créé en novembre  1865 des célèbres Magasins du Printemps, Boulevard Haussman à Paris... grâce à la fortune  amassée pendant quelques années d'une vie mondaine réussie par sa première femme, l'actrice Augustine Figeac, qu'il a  épousée l' année précédente . Elle a 13 ans de plus que lui...mais  amène dans la corbeille de mariage 300 000 Francs de l'époque ( soit environ 1milion d'euros) en dot.

 Jaluzot n’oublie pas sa région d’origine . Il fonde la « Cordonnerie Nivernaise » (dont une partie des bâtiments subsiste de nos jours), qui emploiera en 1900 une centaine de personnes pour la fabrication des chaussures de la marque « Paris Lux ».  Il s'agit surtout pour lui de  conquérir le siège de député de Clamecy,  qu'occupe le républicain Sylvestre Hérisson.  Ayant aussi investi dans des journaux,  il l’emporte aux éléctions de 1889 puis est réélu dès le premier tour en  1893, 1898 et 1902, le clientèlisme bien compris  aidant...


En dehors de son intérêt électoral, la Cordonnerie Nivernaise ne semble pas avoir été d'un  grand rapport . Quand on liquide les actifs de Jaluzot en 1905 l'entreprise y figure pour la somme de... 5180 Fr seulement , à comparer avec les millions qu'il brasse par ailleurs.



  En effet  cette année-là, suite à des placements hasardeux  dans des sucreries et une spéculation sur  les prix de vente du sucre c'est la faillite! Jaluzot est évincé  de la direction du   Printemps, dont il aurait par ailleurs  "siphonné" la trésorerie pour renflouer ses sucreries. Pour éponger ses dettes, tous ses biens sont vendus aux enchères.




  Il écope aussi d'un an de prison avec sursis, d'une amende et d'une peine d'inéligibilité  jusqu’en juillet 1911 . Il se représente aux  législatives de mai 1914 face au  radical-socialiste André Renard: malgré ses 46 % des voix au second tour, il est battu.

 Jules Jaluzot décède le 21 février 1916 à Paris chez sa fille d'une crise d'urémie. Il a 81 ans





mardi 24 novembre 2015

Cheval de Troyes.

    A Nevers, rue de Parigny, l'ancien entrepôt et succursale nivernaise des E.E.T... les Etablisssements Economiques Troyens, (un concurrent  en plein dans le territoire  des  locaux Docks de Nevers!)







Cet entrepot était l'un des plus importants du réseau après celui de Troyes lui-même.




rue de la Préfecture, 1932 ( cliché de Michel L. c'est sa mère qui tient le magasin)



Nevers, Le Mouësse





Chateauneuf Val de Bargis

Saint Pierre le Moutier

Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous avez des économies :souscrivez!!!





dimanche 22 novembre 2015

L'hiver en plein vol.




Cache-cache avec un nez-de-cochon



     Les fourgonnettes Peugeot D3 ( à moteur 203) et D4 ( à moteur 403) étaient appelés « Nez de cochon»,  à cause de leur calandre en saillie caractéristique, nécessaire pour abriter le moteur 4 cylindres Peugeot, bien plus encombrant que le moteur bi-cylindres deux temps Chenard d'origine (leur carrosserie était issue de la camionnette CPV à traction avant conçue  et fabriquée par la firme Chenard et Walcker, à Gennevilliers entre 1950 et 1965 ).
  On en voit un modèle  à droite , à moitié masqué par un platane du bord de Loire, sur ce cliché datant vraisemblablement d'autour de 1959....
 
   Autre point intéressant: la péniche amarrée en bord de Loire: elle est constituée de deux coques reliées entre elles. C'est la première version de cette péniche transformée en établissement de loisirs comme il y en eut ensuite tout au long des années 60 et 70. Elle inaugure aussi la série des incendies qui endommageront les différents avatar de ces embarcations-bistrots-dancings-restaurants   (cette version bicoque brulera vers 1964/1965)

samedi 21 novembre 2015

Le pont de la rivière Allier




  De 1836 à 1839, on construit une nouvelle route, d’Angoulême à Nevers, la 151 bis, actuelle nationale 76 de Saint Pierre le Moutier à Sancoins puis Bourges.Pour traverser l'Allier, un pont suspendu, en bois, de 3 travées de 72 mètres, à péage, est inauguré le 16 juin 1840. Il est prolongé coté Nièvre d’une levée qui rejoint celle venant de Chambon.


    La rivière se trouve d'ailleurs si bien contenue que le pont est emporté lors des crues de 1846 et 1856 . C’est pourquoi en 1861 on  le renforce par un enrochement sur 48 mètres, une nouvelle travée de 80 mètres  et un  éperon censé briser le courant . Deux maisonnettes de 25 m² sont bâties, l’une au nord pour le garde et une au sud pour le matériel.




    Les travées en bois de ce premier pont suspendu ne peuvent supporter que 2,5 tonnes, ce qui devient, au fil du temps, très insuffisant, d’où une série d’accidents impliquant des poids-lourds.

 En 1917, un camion de l’armée américaine, du camp de matériel de Mars-sur-Allier, passe au travers de la deuxième travée.
 Dans les années 30  un camion des transports Ardouin chargé de pneus  fait de même.






    En 1934, c'est le cirque Pinder qui est  victime de la fragilité du pont: son camion passe au travers de la nouvelle travée.


  Le 17 novembre de la même année, un camion des transports Walter, de Reims , également chargé de pneus et faisant  la route  de Sancoins à Saint-Pierre-le-Moutier s'engage de nuit  sur le pont.         L'ouvrage est  maintenant interdit aux poids lourds de plus de 2 tonnes 5, mais la signalisation n'est pas suffisamment lisible . Sous le poids des 13 tonnes du camion, la première travée du pont s'effondre sur une longueur de 15 mètres  et le  véhicule tombe dans la rivière. Le conducteur, M. Locqueneux est heureusement indemne.



   Un nouveau pont , plus solide est donc construit au même emplacement par la Société de Construction Métallique de la Corrèze à Larche (SCMCL),  avec une travée centrale de 79 m et deux travées latérales de 64 et 67m de portée.



 
  Le pont est inauguré en  août 1936 par Roger Salengro, ministre de l’Intérieur du Front Populaire, et par le Préfet du Cher, le Sous Préfet de Saint-Amand, le sénateur  Plaisant et le député et maire de Saint-Amand, Lazurick. (Côté Nièvre,... on se demande où sont donc passés les officiels...) 



    Pendant la 2ème guerre mondiale , le pont de Mornay est situé sur la ligne de démarcation.
En 1944, bien que miné par les résistants sous la direction de l'expert-saboteur Alex , il ne sera pas détruit : la "colonne Elster"  ( 30000 hommes regroupant plusieurs unités allemandes en retraite depuis le sud-ouest de la France)  enverra bien une avant-garde de 6000 combattants franchir le pont le 8 septembre. Mais celle ci sera bloquée entre Loire et Allier. Le gros des troupes  resté sur la rive gauche de l'Allier, en proie aux attaques incessantes des maquisards du groupe Cher-sud se rendra aux Alliés quelques jours plus tard, rendant la destruction du pont sans intérêt...




     En 1985, l'ouvrage  de 1936 est lui-même jugé usé et trop  dangereux. La construction d' un troisième pont s'impose: ce sera  un pont -route en acier et béton de 280 mètres de long, 10,80 mètres de large (dont 7  pour la chaussée).  Pendant sa construction un ouvrage provisoire est jeté 100 mètres en aval avec  une déviation goudronnée  rattachée à la nationale 76.

   Le nouveau pont est  inauguré en mai 1991 par Pierre Bérégovoy, alors Ministre des Finances, et, cette fois, en présence  des Nivernais...


Photo: Jacques Mossot pour Structurae


vendredi 20 novembre 2015

Laffly

Un autobus de marque Laffly  (un modèles des années 30, produit a Asnières près de Paris) assurant la Ligne Chateauneuf  Val de Bargis - Guerigny- Nevers en 1948.



lundi 16 novembre 2015

Vive la sociale...

 A Vauzelles, sur les lampadaires de la rue André Desvignes.
 Chaque coeur ne fait que  4cm de haut.... ce qui les rend  pratiquement invisibles pour les passants..