samedi 30 août 2014

BUAGAZ RPAGAZ

    Si ce commerce précise CHARBON DE TERRE, ce n'est pas par archaïsme, mais pour éviter la confusion avec le charbon de bois, dont la ville de Prémery, au débouché d'importants massifs forestiers, s'était fait une spécialité industrielle..


vendredi 29 août 2014

Mosaïque

    Regardez bien ces petits carreaux .
 Il y en a tout plein sur les devantures des anciens magasins de Nevers et des alentours.
 Maintenant, prenez un double décimètre, et mesurez-les..... Ils font 2,5cm par 2,5cm ? Ce sont des tesselles en émaux de Briare. De dimensions standard ( elles font toutes 2,3 cm de profondeur, mais là , il faudra me croire...) elles furent produites en grande série jusqu'au milieu de XXème siècle pour décorer à coût raisonnable les magasins  notamment d'alimentation en produit frais ( crèmeries, boucheries , poissonneries,...). Le secret de leur faible prix de revient au regard de la qualité perçue tient à un truc (en plus du fait d'être produite en gros volumes) : elles sont faites à base de "simple" pâte de verre coloré à laquelle on a ajouté.... du lait de chèvre. Cette invention est due aux frères Bapterosses,  dont Jean- Felix, propriétaire de la fabrique des Emaux de Briare.( Et accessoirement  trisaïeul de Bernadette Chirac, qui , enfant, venait souvent passer ses vacances dans la Nièvre. ) 




Coquinerie?...


   A Decize, cette agence immobilière a repris les locaux d'une "mini supérette" doté d'un joli décor Art Déco en mosaïque réalisé par D'Andrea, un mosaïste d'origine  italienne... 




     Un gros plan sur la décoration. Approchons.Hum..il s'agit d'un motif dit en feuilles de lotus....C'est plutôt rare dans le coin. Je n'en avais jamais vu ailleurs avant...




                Où alors ....peut être ici, sur ce sol ......



  Mais nous nous trouvons là dans un lieu clos et discret....  L 'Etoile Bleue,ce n'est point une supérette, mais.... une ancienne maison close chic  à Tours!... Ce décor est l' oeuvre de Sante Vallar, un compatriote de D'Andrea: leurs familles viennent presque  du même village du Frioul, une région du nord est de l'Italie.

Où va donc se nicher l'inspiration.... Petit coquin , va....on t 'a pris la main dans le sac!



mercredi 27 août 2014

Recyclage

  Si vous habitez le 5 8 il y a de grandes chances que vos déchets verts finissent ici: sur la plateforme de de Rouy. On les transforme en compost selon un procédé à chaud qui permet d'éliminer graines et champignons indésirables. Une excellente idée d'avoir décoré le bâtiment avec cette fresque pédagogique peinte en 2006 ensemble par les artistes de la région Anne Penciolelli et Barbara Bô, (cette dernière ayant malheureusement disparu en 2010, emportée par la maladie)






mardi 26 août 2014

Charme

  Cet arbre remarquable  est le rescapé d'une ancienne haie de charmes exploités en têtard (le tronc est coupé à faible hauteur, il génère des branchages taillés tous les 6 à 12 ans pour produire du bois de chauffage de calibre moyen) . Les campagnes nivernaises en comptaient autrefois des kilomètres le long des routes et des parcelles .Son tronc aux cannelures habituelles pour ce type d'arbre fait presque 3 mètres 50 de diamètre: c'est le plus gros  charme du département.

Près de Rouy en allant vers le hameau de Chazeau





lundi 25 août 2014

Gominés


La Nièvre fut jusque dans les années 50 60 un gros consommateur de brillantine. La marque Forvil y réalisa de nombreuses publicités murales dont voici un assez large échantillon.

Frasnay


Moulins-Engilbert


Moulins Engilbert sur la route de Saint Honoré les Bains (couplé avec une pub pour  l Hotel du Morvan)

Ce mur a été démoli en 2016

 

Decize


Premery, recouvert par une Saint-Raphaêl


 Varzy, une des mieux conservées

Clamecy, assez dégradée


vendredi 22 août 2014

Mon beau pays...

  Le propriétaire du restaurant est rentré chez lui....le fait qu'il n'ait pas totalement fermé les volets du premier étage laisse penser qu'il espère revenir un jour par la fenêtre, après être sorti par la porte...

Les Bertins (58)


mercredi 20 août 2014

Chautard Frères

    La société Chautard Frères prend à la fin les années 20 la succession des transports Bailly à Nevers.
  Etablie d'abord  rue du Chemin de Fer ( aujourd’hui Rue de Charleville),elle  fusionne avec les Transports Malissard et déménage dans les années 1990 dans la zone industrielle des Chamonds à Varenne-Vauzelles.
Ses locaux ne sont pas perdus pour tout le monde : on y  installe une boite de nuit, le Zapping, auquel a succédé le... White, un must de la vie nocturne de Nevers, puis le Privilège.






        La boite métallique peinte en jaune est un des derniers « cadres » en métal encore visible. Inventés et construits par la SCNF (essentiellement dans les ateliers de Saintes) dans les années 1950 les "cadres » furent les ancêtres de nos modernes conteneurs . Utilisés  dans le transport combiné rail-route ,on pouvait les fixer sur un wagon plat ou sur une remorque de camion. La Société Chautard Frères en fut une grosse utilisatrice.

  Ce cliché est pris sur la N151 avant le hameau des Bertins. Si vous voyez ces ânes et ce cagibi jaune,automobilistes, ralentissez.... .....il y a un radar juste avant.

lundi 18 août 2014

mercredi 13 août 2014

Plaque tournante du trafic

 Bien avant "la Nièvre quasiment au " carrefour du monde" , dès 1928
 quelques notables locaux (ici l'entreprise des Laboratoires Bernamont,qui aujourd'hui encore tient  un commerce très respectable dans la Pharmacie  ) s'exerçaient dans l'art subtil de la mégalomanie ethnocentrée.


 Notons que la Région Parisienne et le Morvan sont ici traités avec une égale importance, et que l'étape consistant à fusionner la Bourgogne (ayant déja sans doute absorbé la Franche-Comté) avec l'Alsace Lorraine avait  pénétré certains esprits avant-gardistes dès les années 30...
De même, il semble impossible de rejoindre Vichy par le rail,... alors qu'il existe un train direct.
L'hypothèse de la fabrication et de l'abus, par les dits Laboratoires, de substances affectant le discernement n' a pas été retenue, faute de preuves...
 
Voici le commentaire sur cette réclame  paru dans la revue "La Publicité" en 1928:

 Une page entière dans un des grands quotidiens de Paris ne serait pas sans effrayer quelques-uns de nos lecteurs qui, connaissant le prix delà ligne, le multiplient par la hauteur et le nombre des colonnes pour arriver à un chiffre respectable... mais pas tout à fait exact ! Dans le cas qui nous intéresse aujourd'hui, un journal qui toucherait toute la France n'atteindrait pas son but. 
 M. Bernamont fait, d'ailleurs, une publicité très active pour ses spécialités dans un grand nombre de quotidiens, mais il s'agit cette fois, et plus particulièrement, de parler d'une pharmacie en tant que pharmacie, ce qui n'empêche pas de vouloir reculer les murs de Nevers où elle se trouve et de chercher à atteindre une clientèle extramuros. 

 Le journal pour lequel cette annonce d'une page a été établie est envoyé gratuitement, et d'après de bonnes listes d'adresses, à plusieurs milliers de personnes de Nevers, des environs, de la Nièvre et des départements circonvoisins. Il est rempli de bons conseils, qui sont les bienvenus dans la famille, ce qui le rend susceptible d'être gardé. La majeure partie est consacrée à la santé, à l'hygiène, aux premiers soins en cas d'urgence; il a son conte, des recettes, une rubrique agricole et un tas d'autres articles courts, bien écrits et, cer- tainement, lus. Cependant, après avoir signalé le mal et les maux qui atteignent les bêtes et les gens, on propose bien vite le remède et voilà pourquoi la publicité pharmaceutique y est comme chez elle. Vous pouvez avoir toutes les maladies et n'importe laquelle, il y a toujours le bon médicament qui la soulage ou qui la guérit. Une page entière, assez générale dans sa tournure, a donc une très grande portée ; elle consacre la maison, elle impose et elle s'impose, elle donne la notoriété, elle agrandit le champ d'action. C'est une publicité nécessaire, qui a toutes les chances de conduire au succès. L'exécution de la page ci-contre est pleine de qualités publicitaires, tant au point de vue de l'illustration qu'à celui du texte ; la composition est bien équilibrée, bien aérée, les blancs ne sont pas marchandés, les titres sont imposants et le double filet encadre l'ensemble au mieux. On est parti de cette idée que la ville de Nevers est, non pas seulement un centre important, mais un nœud, mais « la plaque tournante » du Centre de la France. Pour bien faire comprendre ce titre, il n y avait qu'à le traduire par un dessin et à représenter, d'une part. Nevers. et, de l'autre, cette f fameuse plaque tournante, avec les six principales directions. La silhouette de la ville, avec sa su- . perbe cathédrale, s'enlève sur des nuages, et la plaque tournante elle-même est représentée avec les rails qui y convergent. On ne peut nier l'allure de cette image traitée en noir et blanc, sans demi- teintes, ce qui en accuse la fermeté. Tout de suite après, et pour qu'on sache bien de quoi il s'agit, on parle, sous cette illustration, de la Pharmacie Bernamont, qui a la possibilité, se trouvant à Nevers, d'expédier partout, et par courrier tournant, tous les médicaments dont on a toujours besoin. Puis vient le « topo » sur les services que l'on peut attendre de cette officine, suivi de quatre textes concis et clairs, bien séparés, bien titrés, sur les ordonnancés, les spécialités, les bandages et les produits vétérinaires. Enfin, on donne les heures d'ouverture, pour toutes les personnes qui peuvent se déplacer et qui viennent à Nevers. Il paraît certain qu'une telle page rend au maxi- mum, puisque rien n'a été laissé au hasard, ni la présentation, ni la rédaction. C'est une belle réussite, qui a plu et qui a séduit toutes les personnes qui l'ont pu voir dans ses dimensions réelles, soit près de cinquante centimètres de hau- teur sur près de trente-cinq centimètres de largeur, ce qui fait un joli cliché. Cette page n'est pas chargée, elle est nue ; l'attention n'est pas égarée par ceci, puis par cela ; logiquement on commence à l'examiner par le haut et le regard descend jusqu'au pied. Cette page ne méritait-elle pas de figurer dans la revue du « perfectionnement publicitaire , ? Quand on présente un « morceau " de ce genre, on peut se permettre de critiquer, pour le bien général et particulier, telle ou telle annonce insipide ou ridicule.

dimanche 10 août 2014

Pas de nouvelles

Transformé en local pour un service social , ce commerce affiche une devanture au  lettrage approximatif, probablement réalisé au letraset,mais  dont la modestie enfantine n'est pas exempte d'une certaine poésie.