samedi 4 février 2017

Rigal et Déby

  En 1875, les parents de Jules Renard décident de mettre leurs deux garçons, Maurice 13 ans, et Jules 11 ans, dans un établissement d'enseignement secondaire.
   Le père,républicain, Franc-Maçon et anticlérical veut pour ses fils un enseignement laïque, la mère,catholique dévote, demande une éducation religieuse. Il faut trouver un compromis : les deux enfants sont envoyés en pension dans l'institution Saint-Louis, établissement privé dirigée par M. Rigal, et suivent les cours du lycée comme externes.

collection Fonds Gizolme (le jeune Jules Renard, 14 ans se trouve peut-être sur ce cliché..)

Rigal est un ancien surveillant général du Lycée de Nevers. Son établissement dispense depuis 1866 un enseignement complet pour les classes primaires, et fait office de pension pour des garçons  inscrits comme externes au Lycée de Nevers.

répartition des élèves du Lycée de Nevers  en 1869


 Jules Renard décrit Rigal comme "un marchand de soupe qui s'efforçait d'attirer les élèves par une nourriture plus soignée que celle du Lycée de Nevers" et  en "multipliant les promenades agréables". Tout celà sans exiger de ses pensionnaires  une propreté minutieuse...

Rue de Paris, maintenant avenue Colbert



    Cette institution  devient en 1892  l'école professionnelle libre DEBY, qui -entre autres- prépare au concours d'entrée aux Arts et Métiers ( l'ancêtre, en quelque sort de l'actuelle classe préparatoire du Lycée Jules Renard). Avant de s'établir à Nevers,  Déby tenait pensionnat à Fourchambault. Des figures locales comme Passeleau , l'Agent voyer en chef de Nevers  (il a dessiné  les Petits Jardins, au bout de la place de la République) y dispensent des cours. Elle répond également à un besoin de formation technique que ne dispense pas l'enseignement d'Etat.




collection personnelle 

    Mais, suivant en celà  la réforme de l'enseignement de 1902, le Lycée de Nevers se dote finalement  de sa propre section industrielle, préparant à l'examen d'admission aux Ecoles d'Arts et Métiers, et à celles d'apprentis mécaniciens de la Marine... réduisant
  Ayant échoué en 1905 à vendre son immeuble à la municipalité de Nevers  pour y installer l'Ecole Primaire Supérieure,  l'institution Deby n'a plus lieu d'être, et, la même année  emménage à sa place un pensionnat de jeunes filles du nom de "Blanche de Castille" (on voit qu'on ne s'éloigne pas trop de Saint Louis...). Il y restera jusqu'en 1914, après quoi les locaux seront transformés en logements.



2017

2 commentaires:

  1. Bonjour, pouvez vous m indiquer dans quelle rue se situe cet établissement ? Merci

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