A l'instigation du représentant du peuple Noël Pointe ( il a sa rue dans la zone industrielle) et sur instruction de Fouché, la fonderie de canons de Nevers a été créée par la Convention en 1793, sur l'emplacement d'un couvent des Capucins lui même fondé en 1601,
Nevers est choisi car la ville se trouve au centre du pays et proche de la Loire, ce qui facilite le transport de ces pièces lourdes, notamment vers la façade maritime.
Il semble que la population de Nevers, dans un grand élan patriotique et révolutionnaire, ait travaillé gratuitement à creuser et poser les fondations de la fonderie. De la Révolution à l'Empire (époque de laquelle datent les pièces en photo) , celle-ci peut fournir 600 canons par an, destinés principalement à la Marine . En 1809 , elle emploie 77 ouvriers, voisinant avec une manufacture de boulets d'une cinquantaine d'ouvriers .
En 1833, le bâtiment de forme hexagonale possède huit fourneaux de fusion placés deux à deux sur quatre des côtés, qui utilisent des fontes en provenance du Berry.
Quatre roues à eau sont placées sur le bief pour fournir l'énergie. A partir de 1840, la fonderie travaille exclusivement pour la Marine. Elle fournit alors 200 pièces d'artillerie de calibre 155mm à 164 mm. Les canons sont coulés verticalement dans une fosse, sans noyau , l'intérieur est ensuite foré en deux ou trois fois. (Les canons moulés en une seule fois ne seront inventés que dans la deuxième moitié du 19ème siècle par l'industriel allemand Jakob Mayer)
L'usine est fermée en 1880 pour des raisons économiques et le matériel transféré à Ruelle, en Charente .Les bâtiments sont alors reconvertis pour la préparation des subsistances de l'Armée (pain et conserves). On continue à utiliser le courant de la Nièvre pour actionner la meunerie et une batterie de fours produit le pain de guerre et les biscuits. Plus tard on y préparera aussi les boites de rations dont les stocks seront utilisées jusqu'à la 1ère Guerre du Golfe. Il reste actuellement les deux bâtiments de la manutention donnant sur la route, celui de la tournerie (placé sur le bief) et celui qui abritait les turbines.
C'est l'ISAT qui est maintenant installé dans ces locaux....
Port Vendres ne serait-il pas un peu moins à l'ouest des Pyrénées ???
RépondreSupprimerOu avais je la boussole....
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