jeudi 3 décembre 2015

De la manche..

      L'article 274 du code pénal napoléonien de1808 stipulait que toute personne "trouvée mendiant dans un lieu pour lequel il existera un établissement public organisé afin d’obvier à la mendicité sera punie de trois à six mois d’emprisonnement et sera après l’expiration de sa peine conduite au dépôt de mendicité."
     En 1855, devant la croissance de la mendicité dans le Nivernais, tant en ville que dans les campagnes, le préfet Lerat de Magnitot organise un système de souscription volontaires pour les gens aisés, et ordonne à chaque commune de la Nièvre  de prendre en charge ses propres indigents avec les fonds récoltés auprès des  riches donateurs
    
   Malgré les critiques reprochant (déjà..) d'encourager l'assistanat, de préparer le socialisme, ou de contrevenir à la loi de dieu, le système se met en place.
  En 1855 le préfet prend donc un arrêté interdisant la mendicité dans le département , avec en contrepartie la création des dépots de mendicité, établissements tenant à la fois de l'asile et de la prison, avec obligation de travail, ainsi qu'une assistance médicale aux indigents (une sorte de CMU avant l'heure...).
 Celui de Nevers se trouve rue de l'Oratoire. dans des anciens locaux de ... la Cour des Comptes
  La pose de plaques en fonte signalant la nouvelle législation date de cette époque.
  L'institution se maintient jusqu'à la guerre de 1870, et décline ensuite. L'assistance médicale disparait et le dépot de mendicité est suprimé en 1881, rendant alors caduque l'interdiction.


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