Né en 1920 à Sarlat Jean-Pierre Bouyssonnie a une carrière professionnelle hors normes , qui passe par la Nièvre.
Sorti de Polytechnique en 1939 et de l'École nationale du génie militaire à Toulon, c'est un grand sportif . Il joue en équipe première du célèbre club de rugby, le RC Toulon. Entré aux Construction Navales il est affecté aux chantiers d’Indret (Loire Atlantique) puis, à partir de septembre 1944, il organise avec les Américains le renflouement des dizaines de navires coulés par les allemands dans le port du Havre.
En 1947 il est muté à l’établissement de Guérigny, à l'époque fleuron de l’aciérie et des forges de la Marine, où il met au point les techniques de coulée et de forgeage des aciers amagnétiques, une première en France. Il continue d'exercer de nombreuses activites sportives et s'adonne même à la plaisance.
En 1952 il entre à la Compagnie française Thomson-Houston qui lui confie la direction de l'usine de Nevers qui produit à la fois des petits moteurs électriques, des éclairages fluorescents et des mécanismes d’armement.
Il en fait l’usine pilote de la fabrication des compresseurs hermétiques pour les réfrigérateurs Frigéco, une technologie demandant une précision inconnue jusqu’alors en Europe,
origine: Fonds Morin. |
De 1953 à 1957 il est président de l'USON Rugby, qu'il dirige lors de la fameuse saison 1955 qui voit le club monter en Deuxième Division
En 1966 il devient Directeur Général des activités Grand Public et Electronique Professionnelle, avec la fusion avec Hotchkiss-Brandt en 1966 et à l’absorption de CSF.
Ainsi naît Thomson-CSF dont il grimpe tous les échelons pour devenir PDG du groupe.
Pour l'anecdote, le développement du Groupe Thomson à l’international impliquera Jean-Pierre Bouyssonnie dans ce qui est devenu la célèbre "affaire Farewell" , une histoire d'espionnage en URSS au début des années 80.
Après la nationalisation de Thomson en 1982, il dirige de nombreuses sociétés. En tant que professionnel des télécommunications, il est en 1986 membre de la Commission nationale de la communication et des libertés (CNCL), organisme remplacé en 1989 par le Conseil supérieur de l'audiovisuel (le fameux .CSA).
Il décède à Paris en 2011 à 90 ans.
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