vendredi 19 octobre 2018

Négritude

collection personnelle

 La Charité , faubourg de Loire en juin  1940.
 On voit sur ces clichés pris par un Allemand des soldats français prisonniers. La plupart viennent des colonies d'Afrique.
 Parmi eux, peut-être,  Leopold Sedar Senghor, le poète, écrivain, homme d'État (français, puis sénégalais) président de la République du Sénégal et premier Africain élu à l'Académie Française :, dont l'unité d'Infanterie Coloniale est faite prisonnière à l'ouest de la Charité.


  Senghor ainsi que les autres soldats noirs présents  n'échappent à l'exécution qui leur est promise le jour même de leur capture  qu'en s'écriant « Vive la France, vive l’Afrique noire ». 
 Un des officiers français  fait alors comprendre au peloton d'exécution qu'un massacre si visiblement raciste  et contraire à l'honneur militaire nuirait à la réputation de l'armée allemande, un scrupule auquel  l'occupant renoncera assez vite...

  Senghor est ensuite transféré d'un camp de prisonnier  à l'autre , avant d'être réformé  en février 1942 pour cause de maladie. (on dit qu'il a simulé une pathologie tropicale contagieuse dont les allemands, maniaques de l'hygiène ont une peur bleue, et dont ils  préfèrent se débarrasser...)

 L'endroit représenté sur la photo, anciennement quai de la Tête de l'Ourth a été rebaptisé quai Leopold Sedar Senghor en 2009, et inauguré par le président sénégalais Abdou Diouf.

4 commentaires:

  1. Belle page de l'histoire locale.
    Je sais maintenant pourquoi cette rue s'appelle ainsi.
    Merci à vous

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  2. Merci de faire revivre l'Histoire de notre petite ville que beaucoup ignorent et qui n'intéresse que trop peu....

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  3. Merci de nous rappeler tout cela !

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  4. Les GPS ne connaissent toujours pas ce nouveau nom du quai de la tête de l'Ourth...

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