cliché extrait du Forum Canöé bois |
L'entreprise Matonnat construit des bateaux entièrement en bois rue de la Jonction dès 1929. Les ateliers se trouvent au pied de la digue, à l'emplacement actuel du batiment du camping.
les chantiers Matonnat |
Le plan incliné de la cale permet une mise à l'eau facile des embarcations. et les bureaux sont installés d'abord au 64 bis rue Saint Vallière (maintenant: rue Mademoiselle Bourgeois), puis rue Saint Genest.
Matonnat construit canots , barques de pêche, embarcations pour l'aviron, . Les coques sont en acajou ou en cèdre et les membrures en frêne ou en acacia. Matonnat réalise aussi des bateaux de course équipés de moteurs hors-bord Elto, que son fils Pierre pilote en compétition.
Il expose ses fabrications au Salon Nautique de Paris (il y récolte même une médaille de Bronze en 1933 lors d'un concours organisé par la Société dEcouragement à l'Art et à l'Industrie).
L'entreprise se nomme d'abord G.(pour Gaspard) MATONNAT, puis, à partir de 1939 G.MATONNAT et ses Fils: Henri (qui poursuivra l'affaire) , René (spécialiste des motorisations qui se reconvertira dans les motos )... et Pierre qui suivra ensuite son propre chemin dans la construction navale. .
publicité parue dans la presse en 1939 |
© collection Henri Matonnat/Didier Pacouret |
Pendant les bombardements de juillet 1944, le fils cadet , René est à la tête d'une équipe qui porte secours au blessés au mépris du danger et des bombes qui explosent à retardement et participe à l'évacuation de
la clinique Duncombe.
Voici ce qu'écrit le maire de l'époque à son sujet:
L'équipe Matonnat est le modèle des équipes de choc. La témérité de son chef passe presque les bornes. René Matonnat, 32 ans, a beau être le père de cinq enfants en bas âge, la flamme qui l'anime est plus forte que sa raison. Je l'ai vu, après l'éclatement d'une bombe, et les derniers débris à peine retombés, bondir au fond de l'entonnoir où il pensait trouver une victime, sans prendre garde aux explosions qui se répétaient à l'entour. Venu de la rive gauche peu après la fin de l'alerte, il se portait avec ses hommes rue Gresset, recueillait des blessés, courait rue Saint-Gildard, dégageait encore des victimes, enjambant pour ce faire une bombe qui éclatait quelques secondes plus tard, participait à l'évacuation de la clinique Duncombe, descendait ensuite dans le secteur de la caserne où il établissait son quartier général pour toute la journée et pour les jours suivants.
Le fils ainé , Henri MATONNAT - aujourd'hui agé de 92 ans- poursuit donc l'activité à Nevers . Le chantier a des revendeurs à Rouen (établissement Fortin), à Alger , au Maroc, en Angleterre... Il édite un catalogue de vente. Les chantiers perdurent jusque dans les années 70 et l'incendie des locaux.
Le benjamin de la famille, Pierre, monte sa propre société à Arcachon (au 45 bd de la Plage) dès 1939, puis à Joinville le Pont en 1945.
Voici ce qu'écrit le maire de l'époque à son sujet:
L'équipe Matonnat est le modèle des équipes de choc. La témérité de son chef passe presque les bornes. René Matonnat, 32 ans, a beau être le père de cinq enfants en bas âge, la flamme qui l'anime est plus forte que sa raison. Je l'ai vu, après l'éclatement d'une bombe, et les derniers débris à peine retombés, bondir au fond de l'entonnoir où il pensait trouver une victime, sans prendre garde aux explosions qui se répétaient à l'entour. Venu de la rive gauche peu après la fin de l'alerte, il se portait avec ses hommes rue Gresset, recueillait des blessés, courait rue Saint-Gildard, dégageait encore des victimes, enjambant pour ce faire une bombe qui éclatait quelques secondes plus tard, participait à l'évacuation de la clinique Duncombe, descendait ensuite dans le secteur de la caserne où il établissait son quartier général pour toute la journée et pour les jours suivants.
Le fils ainé , Henri MATONNAT - aujourd'hui agé de 92 ans- poursuit donc l'activité à Nevers . Le chantier a des revendeurs à Rouen (établissement Fortin), à Alger , au Maroc, en Angleterre... Il édite un catalogue de vente. Les chantiers perdurent jusque dans les années 70 et l'incendie des locaux.
collection personnelle |
un canot Matonnat sur la Loire dans les années 50 |
Le benjamin de la famille, Pierre, monte sa propre société à Arcachon (au 45 bd de la Plage) dès 1939, puis à Joinville le Pont en 1945.
Il est plus connu pour ses vedettes et ses voiliers que pour ses canoës et prend au milieu des années 60 le virage de la construction en fibre de verre et résine, notamment en assemblant des voiliers de plaisance de la série Belouga . L'établissement d'Arcachon, fermé en 1981, abrite aujourd'hui un restaurant très couru...
Magnifique, le canoë!
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