A 8 mètres de profondeur, dans un substrat de ce calcaire bajocien qui constitue la pierre dure des carrières de Marzy et de Fourchambault, l'eau minérale jaillit avec un débit non négligeable de près d’un mètre cube à l'heure.
L'analyse chimique effectuée sur l'échantillon prélevé décrit une eau
peu minéralisée mais très gazeuse : excellente en eau de table, elle ne lui permet cependant pas d'être classée comme eau "médicinale ".
L'exploitation de la source François Garnier est toutefois autorisée par arrêté
ministériel du 24 décembre 1901 pour une durée de 30 ans.
François Garnier fait alors construire un bâtiment d'exploitation et d'embouteillage juste au dessus du captage. Une pompe aspire l’eau et la refoule dans un réservoir de 60 litres servant au remplissage des bouteilles.
A la différence des eaux de Pougues voisines, elle n’est pas déferrisée et l'étiquette dit « Les flocons rougeâtres que souvent on remarque dans les bouteilles sont dus au fer qui se précipite et non à des impuretés". (L’eau ferrugineuse de Bourvil…)
Les caisses sont acheminées jusqu’à la gare de Fourchambault ou vendues directement sur les bassins de population de Fourchambault et de Nevers.
Au début du 20ème siècle, un litre de cette eau minérale, mais non médicinale, ne coûte que dix centimes. Ce modeste prix de vente ne permet malheureusement pas de financer les investissements qui permettraient de toucher une clientèle plus importante que celle des seules communes environnantes, le débit de la source autorisant pourtant une capacité théorique de plusieurs millions de bouteilles par an.
François Garnier fait alors construire un bâtiment d'exploitation et d'embouteillage juste au dessus du captage. Une pompe aspire l’eau et la refoule dans un réservoir de 60 litres servant au remplissage des bouteilles.
A la différence des eaux de Pougues voisines, elle n’est pas déferrisée et l'étiquette dit « Les flocons rougeâtres que souvent on remarque dans les bouteilles sont dus au fer qui se précipite et non à des impuretés". (L’eau ferrugineuse de Bourvil…)
Les caisses sont acheminées jusqu’à la gare de Fourchambault ou vendues directement sur les bassins de population de Fourchambault et de Nevers.
Au début du 20ème siècle, un litre de cette eau minérale, mais non médicinale, ne coûte que dix centimes. Ce modeste prix de vente ne permet malheureusement pas de financer les investissements qui permettraient de toucher une clientèle plus importante que celle des seules communes environnantes, le débit de la source autorisant pourtant une capacité théorique de plusieurs millions de bouteilles par an.
M. Garnier gère tranquillement son affaire en profitant de la notoriété des eaux de Pougues voisines avec les quelles il entretient habilement la confusion.
Après la Première Guerre Mondiale, le fils de François, Paul Garnier agrandit encore les bâtiments mais l’exploitation reste artisanale. Elle ne constitue de fait qu’un appoint pour son propriétaire qui possède par ailleurs d'autres affaires lucratives de travaux publics et de transports.. Lorsque ce dernier décède en 1932, la production annuelle est de 54000 bouteilles dont 10000 sont commercialisées à Nevers par l'Hôtel de France et l'épicerie fine Joinet-Machecourt.
Encart publicitaire dans le quotidien Paris-Centre |
Après la Première Guerre Mondiale, le fils de François, Paul Garnier agrandit encore les bâtiments mais l’exploitation reste artisanale. Elle ne constitue de fait qu’un appoint pour son propriétaire qui possède par ailleurs d'autres affaires lucratives de travaux publics et de transports.. Lorsque ce dernier décède en 1932, la production annuelle est de 54000 bouteilles dont 10000 sont commercialisées à Nevers par l'Hôtel de France et l'épicerie fine Joinet-Machecourt.
La veuve de Paul Garnier poursuit l'exploitation de la source, dont l'autorisation est renouvelée par l'administration, (non sans difficulté puisqu'il lui faut s'y prendre à deux fois pour obtenir un rapport d'analyse conforme). et la loue à un entrepreneur. A partir de cette date, l'affaire périclite, la production diminue de moitié en 6 ans..
En juin 1940, le locataire-exploitant est mobilisé sur le front, il est fait prisonnier et envoyé en Allemagne. C'en est fini de la source Garnier.
Vers 1950, les nouveaux propriétaires, M. Gaston Garnier et son beau-frère, projettent de remettre la source de Garchizy au goût du jour , mais l’affaire tombe à l’eau.
La propriété passe ensuite à monsieur Niez, marchand de charbon ( lui aussi est un combattant de l940...), qui ferraille les machines d'embouteillage. En 1965, l'Ingénieur des Mines envoyé sur place ne peut que constater l'état d'abandon de la source ainsi que l'absence de tout équipement : l'autorisation d'exploitation de la source Garnier est donc annulée.
Au dernières nouvelles, la propriété vient de changer de mains et l’eau coule toujours de source….. mais directement dans les égouts.
Une part des informations contenues dans cet article figurent dans le livre de Julien Gonzalez Les "Histoires d'eaux minérales oubliées en Nivernais" paru en 2008
En juin 1940, le locataire-exploitant est mobilisé sur le front, il est fait prisonnier et envoyé en Allemagne. C'en est fini de la source Garnier.
Vers 1950, les nouveaux propriétaires, M. Gaston Garnier et son beau-frère, projettent de remettre la source de Garchizy au goût du jour , mais l’affaire tombe à l’eau.
La propriété passe ensuite à monsieur Niez, marchand de charbon ( lui aussi est un combattant de l940...), qui ferraille les machines d'embouteillage. En 1965, l'Ingénieur des Mines envoyé sur place ne peut que constater l'état d'abandon de la source ainsi que l'absence de tout équipement : l'autorisation d'exploitation de la source Garnier est donc annulée.
en 2015 |
Au dernières nouvelles, la propriété vient de changer de mains et l’eau coule toujours de source….. mais directement dans les égouts.
Une part des informations contenues dans cet article figurent dans le livre de Julien Gonzalez Les "Histoires d'eaux minérales oubliées en Nivernais" paru en 2008
Bravo pour votre travaille de recherche.
RépondreSupprimerGrace à vous, l'histoire de France est mise en valeur.
merci!
Supprimerintéressant !
RépondreSupprimerJ'adore ces histoires locales !! peut-on encore voir les bâtiments ?
RépondreSupprimeroui , de l'extérieur de la propriété ici-> https://www.google.com/maps/@47.0315212,3.0857221,3a,37.2y,76.8h,92.7t/data=!3m6!1e1!3m4!1sJAaFMPPA4_x9ckn5sVjkiw!2e0!7i16384!8i8192
RépondreSupprimerbravo pour cet article , enfant j'habitais à côté, que de souvenirs!
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